• miam miam!!!

    miam miam!!!

     

    Consommées à outrance, les chauves-souris de plus en plus rare à Butembo

     

     

     

    Les innocentes chauves-souris de Butembo sont devenues la proie des chasseurs et le délice de nombreux habitants qui font fi du tabou qui les entourent. Décimés, ces petits mammifères utiles disparaissent peu à peu

    Lance-pierres bien ajustés en mains et gibecières pleines de cailloux pendues à l’épaule, un groupe de trois jeunes chasseurs se dirige vers le bosquet d’arbres qui ceinture l’évêché de Butembo, au nord-est de la RD Congo. C’est le repaire de milliers de chauves-souris qui s’y suspendent au petit matin, de retour de leur errance nocturne dans les bananeraies des faubourgs de la ville. Mais, dès huit heures, elles sont la cible des cailloux des chasseurs qui ont fait de la viande de ces petits mammifères leur gagne-pain quotidien. Ils en tuent des dizaines chaque jour et les vendent aux femmes vendeuses de boissons locales fortement alcoolisées, dans la vallée de Londo (un quartier populeux de la ville). ‘’Moi j’en descend parfois une bonne trentaine par jour et cela me permet de vivre’’, explique Kasara Joseph qui chasse ici depuis deux ans, en brisant les ailes d’un animal qu’il vient de descendre.

     

    Un tabou brisé

     

    Pour préparer la chair des chauves-souris, on leur coupe leurs ailes membraneuses, puis on les plonge dans de l’eau chaude pour les dépouiller de leurs poils. La chair est ensuite grillée à l’huile avant d’être vendue aux consommateurs, essentiellement des buveurs d’alcool local. ‘’ça un goût délicieux si vous osez’’, témoigne un homme croquant à pleines dents un morceau de cuisse. Une des vendeuses précise qu’elle en vend une trentaine par jour à 1$ la pièce achetée 500 Fc (près de 0,5$) aux chasseurs.

    Les mangeurs des chauves-souris ont des codes précis pour les désigner. Pour demander si la viande est disponible, ils parlent de ‘’kuku bata’’ (poule-canard), de ‘’poule anglaise’’ ou simplement ‘’chave’’ pour éviter le mot souris. Car, si dans la tribu nande (habitants de la ville de Butembo à plus de 90%) le rat de brousse est un animal très prisé, la souris elle, fait partie des interdits coutumiers. Or, la chauve-souris rentre dans la catégorie des souris. ‘’Avant je ne m’imaginai pas que ce truc soit comestible, raconte la vendeuse chez qui des abonnés viennent manger comme dans un club. Mais un jour, des enfants en avait attrapé un et l’ont grillé, puis c’était devenu courant et les clients ont commencé à en demander. Depuis j’en fait un commerce’’. Pourtant, précise le Dr Kawa Ndaghala, chef de service urbain de l’AGRIPEL (agriculture, pêche et élevage), bien que la consommation de chauves-souris ne soit pas nocive pour la santé, la protection de cette espèce est une nécessité car elles débarrassent la ville de certains insectes nuisibles’’. Les chauves-souris mangent en effet des mouches et des moustiques, nombreux dans la ville.

     

    Inquiétude des écologistes

     

     

    ‘’Ces chasseurs là nous privent désormais du spectacle des chauves’’, se plaint aussi Popal Isse, artiste musicien et écologiste engagé. Selon lui, dans les années précédentes, chaque soir, les chauves-souris se livraient à un spectacle de voltige dans le ciel de Butembo avant leur sortie pour la campagne. ‘’Nous admirions ce phénomène avec joie. Tous ceux qui ont grandi ici savent que le ciel se noircissait de ces beaux animaux lorsqu’ils sortaient’’, témoigne de son côté Olivier Belo qui regrette que personne ne fasse quoique ce soit pour sauver ces bêtes. ‘’Ces animaux font partie de l’histoire de Butembo. Depuis notre tendre enfance nous les voyions. Mais nos enfants n’auront pas ce privilège’’, se lamente Popal Isse.

    ‘’On a plusieurs fois interdit la chasse mais sans moyens de protection, on y peut rien’’, se plaint Karungu Mahamba, le responsable urbain de l’environnement. Kiza Homer bourgmestre de la commune Bulengera, commune qui abrite le bosquet repaire de ces animaux, trouve une autre raison de lutter pour protéger ces animaux : ‘’La chasse de la chauve-souris reste un danger. Les pierres lancées retombent souvent sur des passants et les blessent’’.

     

     

    Source:mediacongo.net

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  • Commentaires

    2
    Mercredi 5 Février 2014 à 19:03

    Bonsoir mon Ami Bakuba !!! voici l'indien qui sort de sa réserve !! après plusieurs semaines d'absences du à mon ordi et ensuite par une panne de de la ligne adsl !! me voici de retour !! Merci de tes visites sur mes blogs !! cela fait plaisir !! j'espère que tu va bien !! et que tu n'a pas trop mauvais temps dans ta belle région !!! icxi dans le Gard c'est le déluge que de pluie !!!!!! ou est passé notre cher soleil !!!!! sinon à part ça c'est la routine !! mon ordi est au bout du rouleau !! c'est un vrai calvaire pour ouvrir les pages !! bientot je vais en changer ça ne sera pas du luxe !! voilà pour quelques nouvelles !! je te souhaite une bonne fin de soirée,ainsi qu'une bonne fin de semaine amitié Didier !!

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    1
    Mercredi 5 Février 2014 à 16:31

    Coucou Bakuba! Ils ne se rendent pas compte qu'ils se font du tort à eux même !!! Mais on peut peut être comprendre s'ils ne peuvent pas acheter d'autres nourriture !!!Dommage pour ces petites bêtes innocentes que j'aime beaucoup (pas pour les manger)

    Bonne fin de journée Bakuba! Gros bisous

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