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    Sud-Kivu : 30 femmes accusées de sorcellerie ont été brûlées vives en 2021 (AFEM)

     

     

     

    Trente femmes accusées de sorcellerie ont été brulées vives depuis le début de l’année 2021 au Sud-Kivu, a dénoncé mercredi 8 décembre, l’Association des femmes des médias (AFEM). Cette structure dit avoir documenté plus de 335 cas d’accusations de sorcellerie au cours entre janvier et novembre de la même année.

     

    Le groupement de Kalonge dans le territoire de Kalehe vient en tête avec 8 femmes tuées, suivi de Sange dans le territoire d’Uvira avec 6 cas, révèle le rapport de l’AFEM, publié dans le cadre de 16 jours d’activisme de lutte contre les violences sexuelles et violences basées sur le genre.

     

    « Nous avons organisé cette table ronde sur la problématique d’accusations sorcières chez les femmes pour mobiliser les autorités, les leaders religieux, les acteurs de la société civile, les défenseurs des droits humains pour voir comment réduire les cas des violences et justice populaire à l’égard des femmes accusées d’être sorcières », a indiqué a chargée des programmes à AFEM, Eliane Polepole.

     

    Source : radiookapi.net

     

     

     


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  • ENFANTS SORCIERS A KINSHASA

     

    ENFANTS SORCIERS A KINSHASA 

     

     

     Esther, « enfant-sorcier » à Kinshasa

    Les victimes innocentes des sectes évangélistes

                   

    A Kinshasa, de plus en plus d’enfants, accusés de sorcellerie par de proches parents sont renvoyés dans la rue. Le phénomène est encouragé par les églises dites de réveil qui foisonnent dans la capitale congolaise. Rencontre avec Esther, enfant-sorcier qui rêve d’un avenir de lumière.

    Les télé-évangélistes congolais sont formels : les enfants abandonnés, qui errent dans les rues de Kinshasa, vêtus de presque rien, ou avec des guenilles, sont ‘‘possédés’’, ‘‘envoutés’’. Selon les pasteurs propriétaires de ces télés, les gamins rachitiques dont certains ont des malformations physiques, sont malnutris et sales dans les rues des villes du pays portent en eux des ‘‘esprits malfaisants’’. La plupart ont été chassés des toits familiaux par leurs parents, qui les accusent de sorcellerie et d’attirer toutes sortes de malheurs à leurs familles.

    Voués aux gémonies par les sectes évangélistes 

    Dans un pays qui compte plus de 40 chaînes de télévision dont près de la moitié appartiennent aux églises évangélistes (de réveil) et plus de 200 stations de radio, il est difficile qu’un tel message ne passe pas. Une peur irraisonnée de ces enfants s’est alors installée dans l’esprit de la population. Des dizaines de milliers de garçons et de fillettes sont violentés. Beaucoup sont intimidés, privés de nourriture et torturés lors de cérémonies d’exorcisme orchestrées dans des églises de réveil par des pasteurs évangéliques qui exploitent la croyance enracinée dans la population selon laquelle ‘‘le monde invisible existe réellement et qu’il est peuplé d’esprits nuisibles’’.

    Dans les quartiers pauvres de la capitale congolaise où ces sectes naissent comme des champignons à chaque coin de rue, des milliers d’enfants sont ainsi accusés chaque jour de sorcellerie. Charles Bivula, chef de projet pour la protection à Save the Children (une ONG de protection de l’enfance), estime que dans la seule ville de Kinshasa, 80% des gamins des rues sont abandonnés pour cette raison. Selon un rapport du REEJER (Réseau des éducateurs des jeunes et enfants de la rue) publié en mars 2007, 18 000 personnes vivent dans la rue à Kinshasa, dont plus ou moins 13 700 enfants de moins de 18 ans.

    Rencontre avec Esther, 13 ans 

    Esther, 13 ans, est l’une de ces ‘‘enfants sorciers’’. Elle porte un body noir, une minijupe bleue et des baskets de marque Nike usés, « don, dit-elle, d’un photographe blanc » croisé le long de la rivière Kalamu. ‘‘Ce sont mes seuls biens’’, explique l’enfant accompagnée de trois de ses camarades. Après d’infructueuses tentatives d’hébergement dans les différents centres d’accueil de la place, les rues nauséabondes de Matonge, le plus chaud et bruyant quartier de Kinshasa, sont sa résidence depuis qu’elle est partie du toit familial. Son crime : avoir jeté un sort mortel à une de ses demi-sœurs. Mais, avant le décès de celle-ci, le petit frère et la petite sœur de sa marâtre avaient déjà commencé à la maltraiter. ‘‘Ils me laissaient des fois deux jours sans manger, se souvient Esther. Mes deux frères allaient à l’école, mais ils m’empêchaient d’y aller parce que, disaient-ils, j’étais une sorcière. Papa était parti en Angola. Ils ont arrêté de payer l’école pour moi’’. A la mort de sa grand-mère, sa vie s’est transformée en enfer. ‘‘Un jour, ma marâtre s’est sentie mal au retour d’une veillée de prières de deux jours, raconte-t-elle. Elle faisait une crise d’estomac. Ses frères ont dit que je lui ai jeté un mauvais sort. Je ne comprenais rien de tout cela. Je niais mais personne ne voulait m’entendre. Ils ont continué à m’accuser. Un jour, mon petit frère s’est mis à me battre avec un fouet. En voulant m’échapper je me suis cognée contre l’encadrement de la porte et me suis blessée à la tête. Il m’a tirée vers lui et a continué à me frapper. J’ai eu très peur. J’ai réussi à lui échapper et me suis enfuie de la maison’’. Ce jour-là, Esther avait 9 ans. Elle dit s’être réfugiée dans la rue pour ne plus ‘‘être battue’’. Elle ne connaît pas sa mère, ni ne sait rien d’elle. Cependant elle pense que si elle avait vécu avec sa ‘‘vraie mère’’, elle n’en serait pas là aujourd’hui.

    Déloger les démons du corps des enfants… 

    A Kinshasa, la grande majorité des pasteurs évangéliques affirment qu’ils peuvent déloger les démons du corps de ces enfants. Bobo Makoka, la quarantaine révolue, pasteur de l’église Mission évangélique sur la brèche, est présenté par ses fidèles comme ‘‘le guerrier du Seigneur’’. En dix ans de ministère, l’homme dit avoir déjà ‘‘délivré’’ une vingtaine d’enfants ‘‘possédés’’ des griffes des ‘‘esprits malfaisants’’. Ses méthodes d’exorcisme sont relativement douces : il n’a recours ni aux coups ni à la torture, ni même à un jeûne de plusieurs jours, mais soumet les enfants à la ‘‘cure d’âme’’ : ‘‘J’écoute l’enfant et après je procède à la délivrance par des séances de prière’’, explique-t-il. ‘‘J’ai pour cette année 4 cas de petits enfants de 5, 7, 8 et 10 ans dont l’un a déjà trouvé solution, les trois autres sont en cours’’, confie le pasteur. Bobo soutient que le premier enfant avait ‘‘bloqué son père’’ qui ne trouvait pas du travail, mais quand le petit a été ‘‘délivré’’, le père a vite trouvé un emploi.

    Selon lui, les gamins se transforment souvent en animaux la nuit. ‘‘Toi, en quoi t’es-tu changé ?’’, demande-t-il à un des garçons. ‘‘En souris’’, répond-il. ‘‘Et toi ?’’, demande-t-il à un autre, ‘‘en serpent…’’. ‘‘Les enfants sorciers sont inconscients et sans pitié. Quand on leur demande de donner (tuer) leurs parents, ils n’hésitent pas. Voyez les enfants soldats, ils commettent les pires atrocités par rapport aux adultes !’’, explique Prospère Kodjo, adepte d’Ebale Mbonge, une secte célèbre à Kinshasa. L’ONG Save the Children tente, en partenariat avec d’autres ONG locales réunies au sein du REEJER de faire un plaidoyer en faveur de ces gamins maltraités et de les rendre à leurs familles. ‘‘J’ai vu des enfants, entassés les uns sur les autres pendant plusieurs jours sous prétexte de les préparer pour leur délivrance’’, rapporte un éducateur social au REEJER.

    Un jour, peut-être, la télé… 

    Au cours des quatre dernières années, Save the Children a réussi à réunifier à Kinshasa et à Mbuji-Mayi, environ 8.000 enfants en rupture avec leurs familles. Le hic, c’est qu’une solution est trouvée en aval, mais qu’en même temps en amont, de nouveaux enfants sont déversés chaque jour dans la rue. Le meilleur pour eux est peut-être à venir. La ministre de la Condition féminine et de la famille a présenté un « Code de protection de l’enfant », le 16 juin 2007, à l’occasion de la journée de l’enfant africain. En attendant son adoption, tout ce que veut Esther, c’est aller à l’école pour être plus tard ‘‘comme Chantal Kanyimbo’’, une présentatrice vedette de la RTNC, la radiotélévision publique congolaise.

    Source : the Post par Afrik.com 

     

     


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    INCROYABLE MAIS VRAI !!

    RD Congo : l’abus de fétiches est dangereux pour le football

     Une bousculade provoquée par l’utilisation de fétiches fait treize morts

    Ce n’est un secret pour personne. Les fétiches ont la vie dure en RDC. Si dure, que l’utilisation de fétiches lors d’un match de football à Butembo, ville située à l’est du pays, a provoqué dimanche une bousculade mortelle. Bilan : treize morts et cinquante-quatre blessés. Chronique d’une rencontre sportive qui a mal tourné.

    L’histoire est tragique. Treize personnes sont mortes et cinquante-quatre autres ont été blessées, dimanche, lors d’un match de football au stade de Matokéo de Butembo (est de la RDC) qui opposait deux équipes locales Nyuki et Socozaki. La cause : l’utilisation de fétiches qui aurait provoqué une bousculade mortelle.

    De dangereux fétiches

    C’est à la fin du match que tout a basculé. « L’équipe Socozaki menait la partie. Enervé par la situation et par le fait qu’il n’arrivait pas à marquer un but, l’un des joueurs de Nyuki a aspergé d’eau la ligne de but adverse censée amoindrir le pouvoir des fétiches, responsables présumés de la défaite de l’équipe. Un geste qui n’a pas été du goût du gardien de Socozaki qui a commencé à s’énerver », raconte Jules Ngala, un journaliste de la radio locale Okapi, interrogé par Afrik. « C’est après que tout a dégénéré. Les équipes s’en sont mêlé puis les supporters… », ajoute-t-il. Le match s’est alors transformé en une bagarre générale. Alertée par ces échauffourées, la police s’est rendue sur place. « Tout le monde lançait des pierres. Pour ramener le calme, les forces de l’ordre ont lancé des grenades lacrymogènes et tiré en l’air, ce qui a provoqué la panique dans le stade », explique Caniche Mukongo, reporter à Okapi.

    Bilan de cette bousculade : 13 morts et cinquante-quatre blessés dont l’un est un commandant de l’unité de police, touché au visage par un projectile. La majorité des victimes sont des enfants, surtout des garçons, asphyxiés et piétinés par les autres spectateurs à la sortie du stade. « En RDC, l’utilisation des fétiches est chose courante même pendant les matchs de football. A ce sujet, la Fédération internationale de football (FIFA) et la Fédération congolaise de football association (FECOFA) ont d’ailleurs interdit les fétiches pendant les matchs », précise M. Mukongo. Au vu de l’événement de dimanche, on comprend mieux pourquoi...

     

    source : Afrik.com  Stéphanie Plasse


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  • FAITS DIVERS

     

    Tshopo : une quarantaine d’habitations des présumés sorciers incendiées à Isangi

     

    Au moins quarante habitations appartenant à des personnes accusées de sorcellerie sont incendiées depuis deux semaines dans le groupement de Yaisuli en Territoire d’Isangi. Ce phénomène serait encouragé par certains chefs de villages, dénonce la société civile d’Isangi. Les auteurs de ces incendies ne sont pas encore formellement identifiés.

    Les maisons décimées sont situées dans les localités de Yaisuli et Yatola.

    Leurs propriétaires sont dénoncés par des devins consultés dans la province voisine de la Tshuapa. Les habitants de Yaisuli et Yatola qui consultent ces devins dénonciateurs sont encouragés par leurs chefs des villages, indique le président de la société civile de Yaisuli.

    Ces devins sont généralement consultés pour connaitre « l’auteur mystique » de la mort d’un membre de la communauté, indique la même source.

    « Les victimes de ces incendies se recrutent curieusement parmi les personnes ou les familles relativement nanties du milieu comme les commerçants, les détenteurs des officines pharmaceutiques,…», s’étonne le président de la société civile de Yaisuli.

    L’administrateur assistant du territoire d’Isangi chargé de l’économie et des finances en mission dans la contrée dit avoir réuni mercredi les notables de ces entités pour mettre un terme à « ce phénomène appauvrissant ».

    « Au terme d’une enquête en cours, les récalcitrants seront sévèrement châtiés », a-t-il promis.

     

    Source : radiookapi.net

     


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  • SORCELLERIE ?????

     

    Un oiseau abattu se mue en cadavre humain en RDC

    De nombreux cas de sorcellerie sont rapportés dans la région

    Un cultivateur de Tshilenge, dans la province du Kasaï Oriental, revenant des champs, a abattu un oiseau. Mais il a eu la surprise de voir sa proie se muer en cadavre d’une vieille femme auquel il est difficile d’attribuer un âge. C’est ce qu’a annoncé la station provinciale de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), basée à Mbuji-Mayi, chef-lieu de région de la république Démocratique du Congo.

    Selon la radio, le jeune homme a pris le courage de se présenter auprès du chef de groupement d’une localité proche, à qui il a exposé la situation telle qu’il l’a vécue. Se déclarant incapable de trancher cette affaire, le chef du village a porté l’affaire devant un commissariat de police qui, à son tour, a transféré le cas aux instances supérieures, à Mbuji- Mayi, pour instruction du dossier.La radio ne donne aucune indication sur le sort de la dépouille mortelle de cette vieille femme, ni sur celui du meurtrier "mystique".

    De tels cas "inexplicables" sont fréquents dans cette province où la sorcellerie est exaltée. La presse de Mbuji-Mayi n’a cessé de temps en temps de faire écho d’un enfant en bas âge passé "mystérieusement" d’une ville à une autre ou de la disparition "mystique" de grossesse des femmes, etc...

    Source :afrik.com


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