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    Lualaba : l’incendie du lycée Mwanga plonge la ville de Kolwezi dans l’émoi

    Un incendie s’est déclaré au lycée Mwanga, une des grandes écoles de Kolwezi (Lualaba), ce lundi 24 avril matin. Il a plongé toute la ville dans l’émoi, étant donné que plusieurs élèves étaient déjà dans les salles de classes. Les autorités provinciales et éducationnelles de Kolwezi assurent cependant qu’il n’y a aucun cas de décès mais des nombreux blessés.

    Plusieurs sources renseignent que le feu a été observé le dimanche dans la nuit du côté de l’internat de cet établissement scolaire, qui encadre les filles.

    Les responsables de l’école ont tenté de l’éteindre. Et contre toute attente, ce lundi matin, le feu avançait petitement jusqu’à atteindre les salles de classes où étaient déjà les élèves.

    Prises de panique, elles ont commencé à sauter du premier étage. Des vidéos qui circulent sur Internet montrent le bâtiment scolaire en feu, alors que des écolières sautent de l’immeuble, dans tous les sens.

    Ces images ont alerté plusieurs parents, qui sont vite descendus dans cette école pour s’en enquérir. Ceux qui ont retrouvé leurs enfants les ont vite ramenés à la maison en remerciant le Très Haut. 

    Les autres, lassés de chercher les leurs, ont fait le tour des hôpitaux et même de certaines morgues. Une panique générale a règne sur la ville.

    Parmi ces enfants, il y en qui ont inhalé la fumée et qui s’étaient évanouies d’autres sont blessées et d’autres encore traumatisées. 

    Il y a également trois enseignants qui sont aussi blessés, apporte le directeur de la Province éducationnelle (PROVED) du Lualaba.

    Dans une mise au point faite ce lundi, le ministre provincial de l’intérieur du Lualaba indique qu’il n’y a pas eu de mort mais beaucoup de blessés. Tous sont pris en charge dans les différentes structures médicales de la place.

    « Les flammes ont été maîtrisées grâce à l'intervention des camions anti-incendie avec plus de 40 sapeurs-pompiers mobilisés par notre gouvernement provincial. Le bilan provisoire fait état de 132 cas enregistrés dont quelques blessés, quelques élèves traumatisées et aucun mort déploré jusque-là », écrit la gouverneure intérimaire, Fifi Masuka, sur sa page Facebook.

    Jusqu’à présent l’origine de l’incendie n’est pas encore déterminée. Au cours d’une conférence de presse conjointement animée ce lundi à Kinshasa son collègue des Finances, Nicolas Kazadi, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, annonce que les enquêtes sont ouvertes pour déterminer les origines de cet incendie 

    Source :radiookapi

     

     

     


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  • IL Y A 40 ANS.....KOLWEZI

    Légionnaires français le 20 mai 1978, sur l'aéroport de Kolwezi

     

    Il y a 40 ans, la Légion sautait sur Kolwezi au Zaïre du Maréchal Mobutu

     

    Il y a 40 ans, le 19 mai 1978, six cents légionnaires sautaient sur Kolwezi (province du Shaba, ex-Katanga, Zaïre), pour secourir des milliers d'Africains et d'Européens en butte aux exactions des rebelles katangais qui avaient pris le contrôle de cette ville minière.

    De toutes les interventions de la France en Afrique post-coloniale, c'est la plus légendaire: le 19 mai 1978, la Légion sautait sur Kolwezi au Zaïre (actuel République démocratique du Congo) officiellement pour sauver 2 000 Européens menacés voire massacrés par des rebelles séparatistes.

    Six jours plus tôt, 4 000 « Katangais » commandés par Nathanaël Mbumba, venus d’Angola via la Zambie, s’étaient emparés de Kolwezi, ville stratégique au cœur du Katanga minier, gisement des richesses du Congo et haut-lieu de l’industrie métallurgique où sont extraits et transformés cuivre, zinc, cobalt et uranium.

    De nombreux Français et Belges, employés par la société minière Gécamines, se retrouvent pris en étau et en otages par les « Tigres du Shaba » qui veulent renverser le maître du Zaïre, le Maréchal Mobutu.

    Cette intervention au coeur de l'Afrique à 8.000 km de la France, la plus grande opération aéroportée depuis Suez (octobre 1956), fut riche d'enseignements pour l'armée française.

    Le Katanga, prospère province minière du sud de l'ex-Congo belge, près de l'Angola et de la Zambie, avait été le théâtre d'une sécession au début des années soixante, marquée par l'intervention des Casques bleus.

    En avril 1977, une première tentative de renversement, depuis l'Angola, de Mobutu Sese Seko, à la tête de la République du Congo depuis novembre 1965 après un coup d'Etat, avait échoué.

    Le 13 mai 1978, plusieurs milliers d'anciens gendarmes katangais, les "Tigres", commandés par Nathanaël Mbumba, s'emparent de Kolwezi où vivent 2.000 Belges et Français, employés à la société minière La Gécamines.

    Intervention militaire en solo

    Le 16 mai, l'intervention manquée de parachutistes zaïrois et les rumeurs insistantes d'une opération occidentale mettent Kolwezi (80.000 habitants) à feu et à sang. En trois jours, 700 civils, dont une centaine d'Européens sont massacrés.

    Le 17, le président Valéry Giscard d'Estaing, à la demande de Mobutu et avec le feu vert des Etats-Unis et de nombreux Etats africains, lance une intervention militaire française en solo, face aux hésitations du gouvernement belge.

    Giscard d'Estaing mobilise le 2e régiment étranger de parachutistes (REP), commandé par le colonel Philippe Erulin et basé à Calvi (Corse).

    L'opération "Bonite" est lancée dans la nuit du 17 au 18 mai en liaison avec la mission française de coopération militaire à Kinshasa, dirigée par le colonel Yves Gras.

    A la base de Solenzara (Corse), 600 légionnaires embarquent dans trois DC-8 d'UTA, un Boeing 707 d'Air France et quatre DC-8 du transport militaire. Direction Kinshasa, en évitant l'Algérie et la Libye, soit huit heures de vol.

    Les leçons de "Bonite"

    Les huit appareils sont tellement chargés que les légionnaires ne peuvent emporter leurs parachutes. Ils s'équiperont à Kinshasa de parachutes américains de l'armée zaïroise.

    Le 19 mai à 15h40, trois compagnies de combat et un état-major (400 hommes) sautent sur Kolwezi après six heures de vol dans quatre C-130 Hercules zaïrois et un C-130 Transall français. En quelques heures, ils contrôlent la ville, au prix de durs combats, et mettent sous leur protection les populations civiles.

    Le 20, 200 autres légionnaires, dont une section de mortiers, les rejoignent. Chaque légionnaire saute avec 30 kg (arme individuelle, munitions, vivres) et un obus de mortier. Six légionnaires se blessent en touchant le sol. Au même moment, les paras-commandos belges se posent sur l'aérodrome de Kolwezi pour préparer l'embarquement des civils occidentaux.

    Bilan : cinq légionnaires tués et une quinzaine de blessés, un para-commando belge tué, 247 rebelles tués, deux prisonniers, plus de 500 armes individuelles et lourdes saisies. Le 15 juin, les derniers légionnaires quittent Kolwezi, relevés par les Zaïrois et une force panafricaine.

    Trois leçons seront tirées de "Bonite" : nécessité de posséder des unités professionnelles très entraînées, des transmissions par satellite protégées et des appareils de transport à long rayon d'action. Vingt gros porteurs de l'US Air force durent acheminer, de Solenzara à Lubumbashi, les 88 véhicules du 2e REP.

    source: Africa24monde Avec la-croix/AFP

     

    IL Y A 40 ANS.....KOLWEZI

    monument aux Soldats inconnus érigé après la reprise de la ville de Kolwezi 

     

     


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  • lavage du cuivre à Kolwezi

     

    Kolwezi : Le lavage du cuivre redonne espoir aux paysannes de Kolwezi

     

     

     

     Située  à près de 1 500 m sur le plateau de Manika, à l’ouest de Likasi et à 300 Km de Lubumbashi, Kolwezi est un important centre minier de cuivre, cobalt, uranium et radium. La ville est aussi un centre bancaire et d’exploitation artisanale. La région produit du maïs, du manioc et de l’arachide, mais l’état des routes empêche d’assurer un approvisionnement régulier de la ville.  

    Moins exigeant et un peu plus rentable que d’autres activités, le lavage du cuivre s’intensifie dans le district urbano-rural de Kolwezi. En assurant le quotidien, le lavage du cuivre redonne vie à plusieurs familles de la cité. « Lorsqu’elles ont découvert cette activité, les mamans ont constaté que les travaux sont moins coûteux et elles n’ont pas hésité de l’adopter », déclare Ruddy Mufind, creuseur artisanal de la carrière de Lwalaba. « Elles nous aident de cette manière-là avant de soumettre nos produit à l’appréciation des acheteurs dans les centres de négoce », ajoute-t-il.  

    Pour tenir et entretenir cette activité, un tamis, un bidon, seau ou bassin et un point d’eau suffisent. Chaque matin, la rivière Dilala, dans la commune de Manika est prise d’assaut par les femmes qui lavent et trient les minerais provenant de différentes carrières environnantes. Certaines sont même accompagnées de leurs enfants. « Je peux bien laver et trier 6 bidons par jour et gagner 1500 Fc (1.5$) ou 2000 Fc (2$) par bidon. Cela me permet de faire vivre mon ménage », révèle Mme Lucie Kaj.

    Cette activité autour des lieux de vente et d’achat du cuivre ou cobalt fait à nouveau circuler l’argent. Des petites boutiques et bistrots de fortune s’ouvrent, et le petit commerce repart.

    A ce jour, aucune information ne circule sur les risques potentiels de cette activité. Ce qui prime encore et toujours pour ces débrouillards c’est le besoin de gagner son pain du jour. Le futur, nous le laissons entre les mains de Dieu…

     

    (Source : congoleo)


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