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  • OUADI AL-HITAN

     

    OUADI AL-HITAN

     

    Le Ouadi Al-Hitan, ou la vallée des Baleines, est un oued situé dans le désert occidental de l’Égypte, à l'ouest du Fayoum, à 150 km au sud-ouest du Caire. Il est classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis avril 2005. Cette vallée doit son nom à ses nombreux fossiles du sous ordre de baleines archaeoceti qui y ont été découverts.

     Cet oued est à sec sur de longues périodes. Il draine les précipitations locales.

    Le ouadi Al-Hitan est ainsi devenu le site le plus important du monde démontrant l'un des changements majeurs qui s’inscrit dans l’histoire de la vie sur Terre : l’évolution des baleines, mammifères marins après avoir été mammifères terrestres.

    Il y a plus de quarante millions d’années, la mer de Téthys recouvrait le sud des rives actuelles de la mer Méditerranée. Elle s’est progressivement retirée vers le nord en déposant d’épais sédiments de grès, de calcaires et de schistes, visibles à Ouadi Al-Hitan. Les premières découvertes de fossiles sont faites par H. J. L. Beadnell de la Commission géologique d’Égypte en 1902-1903. En 1983, des chercheurs de l’université du Michigan (États-Unis) s’y rendent une première fois puis conduisent cinq autres expéditions de six semaines en 1985, 1987, 1989, 1991 et 1993.

     

     


    OUADI


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    GORGES DU DADES

     

    Les gorges du Dadès sont des gorges situées dans la haute vallée du Dadès entre les localités de Boumalne Dadès et M'semrir et une destination touristique fréquentée.

    L'oued Dadès et ses gorges sont situés entre le Haut Atlas et le djebel Saghro, à l'est-sud-est de Marrakech. Le Dadès est une rivière longue de près de 200 km, dont la moitié est située en zone montagneuse. Le long de son cours se succèdent 4 séries de gorges et défilés, profonds de 200 à 500 m.

    Les gorges sont originellement formées par des roches sédimentaires déposées en milieu marin sur une longue période, du Jurassique à l'Éocène. Puis ces roches ont été exondées au cours de l'orogenèse alpine, à l'Oligocène. Le Dadès s'est formé au cours du soulèvement ; il s'est donc enfoncé par antécédence dans les roches qui étaient poussées vers le haut, creusant des gorges dans les marnes, grès ou calcaires.

    Les différentes gorges

     

    Première série de gorges

    L'oued est alors encore divisé en deux branches, chacune ayant creusé ses gorges sur près de 300 m de profondeur dans des calcaires de couleur ocre datant du Dogger (Jurassique moyen).

    Deuxième série de gorges

    Elles sont séparées des premières par le bassin de M'semrir, et sont elles aussi creusées dans du calcaire datant du Dogger. Sur plus de 500 m de longueur, l'oued s'est frayé un passage étroit, creusant les roches sur près de 400 m de profondeur.

    Troisième série de gorges

    Elles sont séparées des précédentes par un bassin étroit, enserré entre des escarpements, et sont creusées sur plusieurs kilomètres de longueur dans des calcaires récifaux ocre ou parfois rougeâtres. Ces calcaires, plus anciens que les précédents, datent du Lias (Jurassique inférieur). Leur caractère massif et résistant explique l'étroitesse du passage creusé par l'oued, qui par endroits se réduit à quelques mètres de largeur.

    Quatrième série de gorges

    Ces gorges, situées au nord de l'oasis de Boumalne, sont différentes car creusées dans des roches plus variées datant du Crétacé et de l'Éocène. Les gorges classiques à parois subverticales creusées dans des calcaires ocre alternent avec des rétrécissements dans du grès rouge, et montrent par place des figures de ravinement dans des marnes.

    Curiosités

    Réputée pour ses paysages et pour l'hospitalité de ses habitants (les Berbères), on retiendra notamment les « Doigts de singes » (paysage rocailleux appelé aussi « le cerveau de l'Atlas »), les kasbahs, et les vues pittoresques composant le paysage du Haut Atlas, Tissadrine un profond ravin de plusieurs mètres de dénivelé dont la route le longe pour rallier la vallée à M'semrir

    Les premiers habitants se sont installés dans cette vallée pour la plupart dans les années 1850, ils venaient des centres urbains alentour qui à l'époque correspondaient à des gros bourgs, comme Ouarzazate, Zagora, etc. Le roi de l'époque voulant peupler ces contrées.

    Beaucoup d'habitants de cette région ont émigré vers la France à la suite de la politique française de recrutement de main d'œuvre dans le contexte des Trente Glorieuses. D'autres sont partis vers les Pays-Bas.

     

    Source :wikipedia

     


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  • LALIBELA

     

    LALIBELA

     

    Lalibela est une cité monastique située à 2 630 mètres d'altitude sur le flanc sud-ouest des monts de l'ancienne province du Lasta, dans l'actuelle région Amhara en Éthiopie, à 500 kilomètres de la capitale, Addis-Abeba. Lalibela est le plus grand site chrétien d’Afrique. Sa renommée s'explique par la présence de onze églises taillées dans la roche sous ordre du roi Gebre Meskel Lalibela. Le site a été classé au patrimoine mondial en 1981. Le nom de la ville vient du roi Gebre Mesqel Lalibela (1172-1212), canonisé par l'Église éthiopienne, qui fit construire de nombreux couvents et églises, après s'être converti au christianisme.

    Ville sainte des chrétiens orthodoxes d'Éthiopie, elle reste célèbre pour ses onze églises monolithes médiévales. Elles sont creusées sous le niveau du sol, dans la roche sur plusieurs dizaines de mètres de profondeur et d’un seul bloc, notamment Bete Amanuel, sculptée sur trois niveaux, Bete Abba Libanos, attachée au rocher par son toit ou encore Medhane Alem, la plus vaste église monolithique au monde.

     

    La légende de Lalibela

     

    Selon la légende, au XIIIe siècle, le roi Lalibela reçut la mission divine d’édifier dix églises d’une seule pierre. Pour ce faire, il reçut l’aide des anges qui aidaient les ouvriers pendant la journée et continuaient pendant la nuit. Ainsi le site est né et a reçu le nom du roi fondateur, Lalibela. Dans une des églises se trouve un autel qui porte une inscription en guèze, la langue liturgique éthiopienne. Il y est écrit « Ange Gabriel, intercède pour moi et donne-moi, en partage, ton royaume. Pour moi, ton serviteur, le pécheur est fautif. Lalibela. Amen. » C’est une dédicace, une prière que le roi Lalibela adresse à l’archange Gabriel en lui dédiant cet autel. Dans la même église se trouvait un manuscrit sur lequel figurait une donation du roi Lalibela pour l’entretien du clergé des églises. Il est donc à la fois le commanditaire et le bienfaiteur de toutes ces églises. Il n’a pas seulement transformé d’anciens bâtiments en églises, il en a aussi créées de toutes pièces, comme par exemple Bete Giyorgis.

    C’est à Bete-Gologota que se trouve aujourd’hui le tombeau du roi. Derrière un rideau, la tombe du roi est une relique bien gardée. Seul le prêtre responsable de cette église y a accès. Mais quelques photos ont été prises par un architecte de L’UNESCO dans les années 1960. On y voit un gisant représentant le Christ, surmonté d’archanges. Le tombeau de Lalibela se trouverait à côté, mais n’est pas visible. Seule une description a été écrite au XVIe siècle par le Père Francisco-Alvarez, évoquant une crypte creusée dans le sol et recouverte d’une pierre. Les pèlerins, mais aussi de nombreux chrétiens, viennent jusque-là pour recevoir un peu de poussière sacrée de la tombe de Lalibela. Elle est donnée de la main du prêtre, qui est le seul à pouvoir la distribuer. Cette poudre a la vertu de soigner les malades qui ont la foi. Le roi Lalibela est reconnu comme saint par l’église éthiopienne depuis la fin du XVe siècle. C’est la raison pour laquelle la poussière de sa tombe permet de faire des miracles. La dynastie régnante de l’époque a fait en sorte que le culte du roi Lalibela se développe et a utilisé d’une certaine manière ce culte pour élever l’image de la royauté éthiopienne en général. Chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins viennent de tout le pays pour honorer sa mémoire et célébrer les grandes fêtes chrétiennes orthodoxes et parfois se faire enterrer au plus près de ce roi légendaire.

    Source :wikipedia

     

     

    CLIC ICI POUR LIRE LA VIDEO:LALIBELA

     

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    TIEBELE

    TIEBELE

    TIEBELE

     

    Tiébélé est une commune rurale et le chef-lieu du département de Tiébélé dans la province du Nahouri de la région Centre-Sud au Burkina Faso. Situé à proximité de la frontière avec le Ghana, c'est une localité qui se trouve en pays kasséna.

    Tiébélé est jumelé avec la commune belge de Fernelmont (province de Namur).

    L'économie du village repose sur l'agriculture (mil et riz), l'élevage et la chasse3, mais est aussi marquée par sa localisation près de la frontière avec le Ghana qui entraine des échanges commerciaux.

    De plus, le caractère patrimonial de ce village kasséna favorise les activités touristiques liées à l'artisanat et au commerce.

    Située au pied d’une colline dans un paysage de plaine, la Cour Royale de Tiébélé constitue un témoignage exceptionnel des traditions Kasséna, notamment à travers l’architecture et la décoration de ses habitations. Elle forme un espace circulaire irrégulier d’environ 1,2 ha.

    Chaque année, les maisons sont peintes à la main par les femmes. Ce sont de véritables œuvres d’art.

    Chaque année, vers le mois de mai, juste avant la saison des pluies, les femmes procèdent collectivement à la décoration murale de leur case. Celle dont la maison va être décorée fait appel à d’autres femmes pour l’aider.

    En une seule journée, elles préparent les surfaces murales, fabriquent les différents enduits et peintures, acheminent les matériaux, effectuent les lissages et traitements de surface soit à la main, soit avec d’autres outils spécifiques selon la finition recherchée (galets, balais, plumes).

    Ces travaux, utiles et décoratifs, sont aussi des temps de rencontre entre générations et finalement, de transmission de la culture Kasséna.

    Les femmes décorent les maisons avec des motifs symboliques pour protéger les maisons. Le lézard, par exemple, est un signe de vie. Une nouvelle maison doit recevoir la visite d’un lézard avant que le propriétaire puisse s’y installer.

    Le serpent est le totem des Kasséna. Beaucoup de personnes portent son nom : Adi pour les hommes et Kadi pour les femmes.

    Le crocodile est un animal totem pour certaines familles, il est aussi considéré comme sacré. La légende dit qu’il sauva un des ancêtres Kasséna de la soif.

    Le projet de mise en valeur touristique de Tiébélé a permis d’améliorer l’entretien des abords et des espaces publics, de restaurer les maisons mères et de conserver les savoir-faire détenus notamment par les femmes.

    La cour royale de Tiébélé a été inscrite sur la liste indicative du Patrimoine mondial de l'Unesco en 2012. Les « ménages » sont constitués d'un ensemble de cases, en terre façonnée, construites autour d'une maison mère (en forme de huit) où habitent les aïeuls, d'une maison rectangulaire où habite la famille, et de cases individuelles circulaires où vivent les célibataires toutes reliées entre elles par les toits-terrasses ou des passages intérieurs bas. L'ensemble des ménages constituent une « concession ». La construction des cases est faite par les hommes ; les décors des murs – peintures murales (blanc en talc, noir en graphite, réserve sur latérite rouge) géométriques sur des couches d'enduits de latérite et de terre protecteurs contre les pluies – réservés aux femmes

     Sources :positivr.fr et wikipedia

     

     



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    Le sanctuaire de Maryam Dengelat ouvert après cinq siècles

     

     

     L’une des plus importantes églises rupestres coptes d’Éthiopie, située dans la région du Tigré, perchée sur un rebord à 35 mètres du sol et rendue inaccessible par l’effondrement partiel de la paroi rocheuse, a été rouverte grâce à l’intervention des alpinistes en pleine nature, Elizabeth Galli et Giorgio Mallucci, qui ont gravi la falaise en mars dernier, non sans peine, pour rouvrir la porte du sanctuaire après cinq siècles de silence.

     

    Les deux instructeurs se sont portés volontaires en Éthiopie pendant des années pour apprendre aux guides locaux à guider les touristes en toute sécurité pour visiter les églises rupestres nichées parmi les magnifiques flèches du massif de Gheralta. C'est ici que l'Italien Luigi Cantamessa a mis en contact le professeur Hagos Gebremariam de l'Université d'Adigrat pour relever un défi plus ambitieux : restaurer la voie d'accès au sanctuaire de Maryam Dengelat, abandonnée depuis le XVIe siècle après un glissement de terrain.

     

    Depuis lors, un seul homme a réussi à entrer : il s’agit de l’audacieuse expédition du professeur Michael Gervers de l’Université de Toronto qui, en 2002, invité par le ministre du Tourisme du Tigré, Ato Kebede Amare, s’est abaissé d’en haut avec une corde tenue par 16 hommes, tandis que d’en bas d’autres jeunes le faisaient basculer dans le vide pour le rapprocher du mur, qui surplombe sept mètres. Avant lui, l'archéologue éthiopien Gigar Tesfaye s'était rendu à Maryam Dengelat en 1970 et à une mission de l'Université d'Oxford en 1973, mais sans pouvoir pénétrer dans l'église.

     

    Aujourd'hui, Mountain Wilderness, avec le soutien de notre ministère des Affaires étrangères, en particulier de l'Institut culturel italien d'Addis-Abeba dirigé par Francesca Amendola, a partiellement équipé le mur et placé une poulie avec une corde statique. Le 24 mars dernier, une cérémonie excitante en présence de l'évêque et d'une foule massée au pied de la falaise a vu l'ascension d'un prêtre venu vouer l'église, pour la ramener à la dévotion populaire.

     

    La route originale montrait un pilier (aujourd'hui effondré) du côté ouest, puis traversait à droite, comme le semble la séquence de trous creusés sur la façade sud, où les poteaux de bois qui soutenaient les allées étaient creusés. Le problème, déjà noté par Gervers, sera le retrait du guano du sol, car pendant des siècles, les seuls visiteurs étaient des oiseaux.

     

    À certains endroits, il forme presque un mètre d'épaisseur, ce qui n'a heureusement pas affecté les peintures murales, qui conservent les couleurs vives d'origine. Les mieux conservés sont les personnages moins exposés à la lumière provenant des fenêtres en bois. Le même Gervers était émerveillé par la richesse du répertoire pictural, probablement travaillé par différents artistes.Les compositions du mur sud se distinguent par leur originalité et leur finesse de détail, où dominent les teintes rouge et bleu, comme dans l'Annonciation au-dessus de la porte d'entrée.

     

    Il existe également de nombreux saints équestres, dont Saint Georges et le dragon, ainsi que des références au célèbre monastère de Gunda Gunde à Gheralta, base des disciples d'Estifanos, le réformateur de l'église copte (XVe siècle) représentée ici avec son disciple Abakarazun. Selon Gervers, il s'agit de la première école de Gondar (XVIIe siècle), tandis que la datation du sanctuaire est plus controversée. La tradition locale l’aurait fondée au IVe siècle, à l’époque d’Abba Salama (San Frumenzio), le saint qui introduisit le christianisme en Éthiopie. Il est plus probable que cela remonte au milieu du quinzième siècle.

     

    Cette hypothèse serait corroborée par un manuscrit citant une donation de terres faite par le roi éthiopien Zara Yaqob (1399-1468); don qui pourrait être expliqué par la fondation du monastère. D'autres découvertes ayant appartenu à l'église sont jalousement gardées par des agriculteurs locaux, qui ne les montrent guère. Celles-ci incluent un triptyque en émail de Limoges du XVe siècle inspiré par la Passion d’Albrecht Dürer et une croix en argent du XIIIe siècle. Les prochaines interventions, en plus de la restauration de l'entrée du sanctuaire, prévoient, en accord avec les autorités locales, la construction d'un musée où placer les découvertes maintenant dispersées dans des maisons privées.

     

    Source : Il Giornale dell'Arte

     

     



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