• MALADIE KONZO

    cité de Panzi dans la province de Kwango

     

    « La maladie Konzo est un fléau dans la province du Kwango », alerte le Dr Apollinaire Yumba

     

    « La maladie Konzo est un fléau dans la province du Kwango », a alerté samedi 7 septembre le médecin chef de zone de santé de Panzi, dans le territoire de Kasongo Lunda (Kwango), le docteur Apollinaire Yumba.

    Il appelle les autorités nationales et les partenaires internationaux à multiplier les stratégies d’intervention pour éradiquer cette maladie.

    « Le sexe féminin est le plus touché avec 53,8% des cas enregistrés, et le sexe masculin avec 46, 2%. De la première semaine épidémiologique jusqu’à la 36e semaine de 2019, la zone de santé a notifié 147 cas de la maladie, dont 80 cas de sexe féminin et 67 cas de sexe masculin », rapporte Apollinaire Yumba.

    La maladie Konzo touche les nerfs de l’individu et provoque principalement la paralysie de ses membres inférieurs. Le sujet atteint a les membres déformés et éprouve des difficultés pour marcher.  Elle est apparue depuis plusieurs décennies au Kwango. Elle connait une recrudescence, à ce jour, à cause de la malnutrition chronique dans cette province.

    Selon des sources médicales, la maladie Konzo est liée à la consommation permanente du manioc amer contenant du cyanure.Ces maniocs sont très répandus dans la région.

     Source : radiookapi.net

     

    enfants souffrant de la maladie Konzo à Panzi

     

    Konzo

     

    Le Konzo est une maladie (paralysie, épidermique) d'origine alimentaire, qui touche des zones rurales pauvres d'Afrique tropicale ou équatoriale.

    Le mot « konzo » dérive d'une expression africaine de la langue yaka du sud-ouest de la république démocratique du Congo qui signifie « jambes liées »

    Cette maladie ressurgit périodiquement en période de famine, de sécheresse, de conflits et/ou dans des zones de grande pauvreté quand des personnes sont obligées durant plusieurs semaines de consommer du manioc amer (Manihot esculenta) mal préparé. Ce tubercule natif d'Amazonie est aujourd'hui cultivé dans une grande partie des zones tropicales du monde. Ce manioc, qui supporte bien les sécheresses et sols très pauvres et/ou acides est devenu la troisième source alimentaire en Afrique tropicale, après le riz et le maïs. Mais il contient un précurseur du cyanure, qui ne peut être éliminée que par une préparation longue et nécessitant une certaine quantité d'eau.

    Le régime nutritionnel est amélioré quand, en plus des racines tubérisées riches en féculent, on consomme les feuilles de la plante, riches en protéines et en certaines vitamines

    Le konzo a d'abord été décrit4 en 1938 par Giovanni Trolli, qui a compilé les observations de huit médecins travaillant dans la région de Kwango du Congo belge (maintenant République démocratique du Congo).

    Des foyers de Konzo a été décrits ou signalés (souvent principalement chez des enfants et des femmes) en zone rurale pauvre au Congo, au Mozambique (où la maladie est plus connue sous le nom de mantakassa6), en Tanzanie, en république centrafricaine, au Cameroun et en Angola.

    Le premier cas africain scientifiquement signalé s'est déclaré dans la province de Bandundu en république démocratique du Congo en 1936-1937. Le second l'a été dans la province de Nampula dans le nord du Mozambique en 1981. Dans chacun de ces foyers plus de 1000 personnes étaient affectées, et des groupes familiaux étaient fréquents.

     

    Les épidémies apparaissent généralement en saison sèche dans les familles vivant dans la pauvreté absolue, qui n'ont plus pour manger, durant des semaines voire des mois, que du manioc amer mal préparé. Des épidémies plus modestes et des cas sporadiques ont aussi été signalés dans tous les pays précédemment cités.

     

    Symptômes

    Le début de la paralysie (paraparésie spastique) est brutal, symétrique et affecte les jambes plus que les bras.

    L'invalidité qui en résulte est permanente mais ne progresse pas.

    Typiquement, le patient peut se tenir debout et marcher sur la pointe des pieds avec les jambes rigides et souvent avec un clonus au niveau de la cheville.

    Les patients éprouvent généralement d'abord une faiblesse généralisée durant les premiers jours, puis ils sont alités quelques jours à quelques semaines avant d'essayer de marcher.

    La vision est occasionnellement floue. Parfois le patient éprouve aussi des difficultés à parler (typiquement durant le premier mois, sauf chez les patients gravement atteints).

    La spasticité apparait dès le premier jour, sans phase initiale de flaccidité.

    Après des premières semaines d'amélioration fonctionnelle, la paraparésie spastique reste stable durant tout le reste de la vie.

    Certains patients peuvent souffrir d'un épisode aggravant brutal de la paraparésie spastique, aux conséquences permanentes. Ces épisodes semblent identiques à l'apparition initiale et peuvent donc être interprétés comme un second début.

    Gravité

    La sévérité du konzo varie ; les cas vont d'une légère hyperréflexie au niveau des membres inférieurs à un handicap grave, le malade étant alité avec une paraparésie spastique, une faiblesse généralisée au niveau du tronc et des bras, des mouvements oculaires anormaux, et parfois une incapacité à parler et à voir.

    Si la sévérité varie d'un patient à l'autre, les neurones moteurs supérieurs les plus longs sont toujours plus touchés que les plus courts. Ainsi, un patient konzo avec troubles de la parole présentera également toujours des symptômes graves dans les jambes et les bras.

    En fonction de sa gravité, le konzo est divisé en trois catégories :

    Doux quand les individus sont capables de marcher sans soutien,

    Modérée quand les individus ont besoin d'une ou deux béquilles, canes ou bâtons pour marcher,

    Sévère quand la personne affectée est incapable de marcher sans aide.

     

    Traitement et pronostic

    Bien qu'aucun traitement n'ait à ce jour été découvert, il a été démontré que les victimes du konzo bénéficient beaucoup d'une aide à la réadaptation et à l'utilisation d'aides à la marche adéquates.

    En République centrafricaine, des enfants ont été opérés de manière à allonger leur tendon d'Achille. Ceci a amélioré la position du pied, mais avec des conséquences à long terme encore incertaines.

    Prévention

    Le konzo peut être prévenu par une amélioration du niveau de vie et de la culture, un meilleur accès à l'eau. La « méthode de mouillage » permet d'éliminer une grande partie des cyanogènes résiduels de la farine de manioc : La farine de manioc est placée dans un bol et le niveau indiqué à l'intérieur du bol. De l'eau est ajoutée en mélangeant jusqu'à ce que la hauteur de la farine humide arrive à la marque. La farine humide est placée en couche mince sur un tapis pendant 2 heures au soleil ou 5 heures à l'ombre pour permettre l'échappement du cyanure d'hydrogène produit par la dégradation de la linamarine (par l'enzyme linamarase. La farine humide peut ensuite être cuite dans de l'eau bouillante de façon traditionnelle pour produire une sorte de porridge épais dit « foufou » ou « ugali », pouvant être parfumé de diverses façons (avec une sauce par exemple).

    La méthode de mouillage est généralement bien acceptée par les femmes des communautés rurales car elle nécessite peu de travail et aucun équipement supplémentaire, et parce qu'elle produit du foufou non-amer (c'est la linamarine qui donne le goût amer du manioc non préparé).

    En 2010, la méthode de mouillage a été enseignée aux femmes du village de Kay Kalenge, zone sanitaire de Popokabaka, dans la province de Bandundu (RDC), où il y avait 34 cas déclarés de konzo. Durant cette expérimentation, aucun nouveau cas de konzo est apparu. Et le taux de thiocyanate urinaire des écoliers est tombé à des niveaux sûrs.

    Source :wikipedia

     

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  • Commentaires

    2
    Jeudi 12 Septembre 2019 à 15:55

    C'est navrant de voir cela pour ces pauvres gens, qui n'ont rien d'autre pour se nourrir...

    Quand on pense chez nous au gaspillage des tonnes de nourritures qui partent à la poubelle....

    Bises de Chrys.

     

     

    1
    Jeudi 12 Septembre 2019 à 14:58

    Triste cela quand on pense au gachis alimentaire de nos pays dits civilisés.On empêche même les plus démunis de prendre certains aliments dans les poubelles en répandant du mazout dessus.Insupportable !

    Bonne soirée.

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