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    GORILLES

     

    Derrière la photo devenue virale de ces deux gorilles debout, une bien triste réalité

     

    Le cliché, initialement partagé sur une page Facebook qui fait la promotion du travail des rangers anti-braconnage, a rapidement fait le tour du monde. Ce selfie a été pris dans le Parc national des Virunga, en République démocratique du Congo, par un ranger, Mathieu Shamavu (qui partage d’autres clichés de son travail sur son compte twitter). Au deuxième plan, deux gorilles se tiennent debout dans une posture très humaine. Comme s’ils posaient. L’image est assez frappante. D’une certaine manière, elle nous rappelle en fait avec brutalité à quel point nous sommes proches de ces grands singes.

    « Se tenir debout n’est pas si inhabituel pour eux », commente Sabrina Krief, professeur au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et spécialiste des grands singes. « On le saisit rarement en photos car cette bipédie ne dure jamais très longtemps. À l’arrêt, c’est une posture de vigilance ou de curiosité. » En l’occurrence, le directeur adjoint du parc national explique à la BBC qu’un véhicule passait juste de l’autre côté de la clôture. C’est probablement ce que les deux individus sont en train de regarder et ce qui les a motivés à se redresser. C’est la première fois qu’ils voyaient une voiture et cela les intriguait.

    « Il est aussi possible que les gorilles imitent un peu les hommes avec qui ils ont grandi », souligne Shelly Masi, maître de conférences au MNHN. « Cela nous est arrivé avec une jeune femelle, une gorille de l’Ouest, qui avait grandi avec nous et qui marchait parfois debout jusqu’à 10 mètres pour nous approcher, comme par jeu. Elle a toutefois perdu cette habitude en grandissant.»

    La clôture sur l’image témoigne en effet d’une réalité bien triste. Nous sommes ici dans un orphelinat. Ces deux gorilles sont deux jeunes femelles orphelines âgées de douze ans. Elles ont été recueillies bébés alors qu’elles n’avaient respectivement que deux et quatre mois. Leurs mères ont été victimes du braconnage. C’est la raison pour laquelle elles sont si proches et si sereines avec les deux gardes : ces derniers les ont élevées depuis leur plus jeune âge et sont en quelque sorte devenus leurs parents adoptifs.

    L’espèce à laquelle elles appartiennent, les gorilles de l’est, est en danger critique d’extinction. En 20 ans, 70% de leur population a disparu et il reste moins de 5000 individus. Ces deux femelles appartiennent à une sous-espèce, les gorilles de montagne, rendus populaires par la primatologue américaine Dian Fossey, assassinée en 1985, dont le livre de mémoire « Gorilles dans la brume» fut par la suite adapté au cinéma, qui ne compte pas plus de 1000 spécimens.

    Danger critique d’extinction

    Le braconnage est en partie lié au développement de l’industrie minière. La RDC dispose des plus grandes réserves mondiales de coltan, un minerai rare riche en niobium et en tantale, deux métaux utilisés en microélectronique, en particulier dans nos téléphones et ordinateurs portables (d’où l’intérêt de les recycler !). L’ouverture de nouvelles mines détruit l’habitat des grands singes et fait affluer des centaines, voire des milliers d’ouvriers qu’il faut bien nourrir. « Les gorilles ne sont pas particulièrement ciblés, mais ils sont chassés au même titre que tous les autres animaux», souligne Sabrina Krief.

    Quand ce n’est pas le braconnage, c’est l’agriculture qui provoque la disparition de leur habitat. « Le parc des Virunga, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, est le premier parc national africain, créé en 1925. Mais il est menacé par l’exploitation pétrolière qui demande le déclassement de cette aire protégée pour en extraire le pétrole », poursuit la primatologue. « C’est aussi le cas dans le parc de Salonga, aussi en RDC, où vivrent d’autres grands singes, les bonobos. »

    Dans ce contexte extrêmement difficile, la mission des rangers est souvent périlleuse. Et plus particulièrement dans le parc des Virunga. En 20 ans, ils sont plus de 170 à avoir été assassinés en luttant contre les braconniers. Leur travail est néanmoins fondamental si l’on veut encore espérer sauver les gorilles. « Les grands singes sont nos cousins les plus proches, et si nous continuons comme cela, ils pourraient avoir complètement disparu par notre faute dans moins de 25 ans », assène Shelly Masi. « Il est urgent de faire passer ce message. »

    Source :lefigaro.fr

     

    « TETE DE CHEVRE AU LUMBA LUMBAKDO DE MON AMIE MOUSS »

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  • Commentaires

    5
    Mardi 30 Avril 2019 à 11:52

    J'ai vu et suivi ce reportage à la télé également ainsi que d'autres animaux en voix de disparition .

    et ça fait vraiment mal au cœur de voir cela...

    Toujours pareil tout ça pour l'argent.....

    Merci pour ce reportage...

    Sinon je vais te souhaiter un bon 1er Mai.

    Gros bisous de Chrys.

     

     

    4
    Mardi 30 Avril 2019 à 00:51

    Merci Bakuba pour cette belle création avec ma Betty, trop bien

    J'en avais une en attente pour toi que je voulais déposer le 1er Mai à 0h30, du coup je la dépose ici ce soir juste avant d'aller me coucher.

    En espérant que ces brins de muguet virtuel certes, mais offert avec coeur nous apporterons un peu de bonheur.

    Bon mardi et bonne journée de 1er Mai

    Bisousssss de Mousss'

     

    .... tout ça parce qu'au bois de Chaville, y'avait du muguet

     

    3
    Lundi 29 Avril 2019 à 10:51

    Pour faire original, moi aussi j'ai vu le reportage à la télé et sur Facebook. C'est bien triste de voir tous ces animaux disparaîtrent

    j'ai également vu des ours blancs d'une maigreur qui ne laisse aucun doute quand à leur disparition, mais aussi des phoques etc..

    Le climat qui change  et ses conséquences.... pas de doute le train du changement est en route et nous ne serons pas épargnés !!

    Après ces belles paroles mon ami Bakuba, je t'espère en bonne forme ou du mieux possible après ce week-end plus que maussade.

    Bon début de semaine

    Gros bisoussss' de Moussss'

     

     

     

    2
    Lundi 29 Avril 2019 à 10:15

    J'ai effectivement vu ce reportage.C'est une triste réalité. L'appât du gain met en péril notre propre existence.

    Bonne semaine.

    1
    Lundi 29 Avril 2019 à 05:37

    Oui une bien triste réalité et l' homme détruit sa planéte pour l' appât du gain !! . J'avais vu le programme à la télé. Bonne fin d' Avril et à bientôt Bakuba , bisous , escapade , 

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