• Congo débrouille!!

     

    Échapper aux tracasseries des hommes en uniforme : à chacun sa technique

    Tous les moyens sont bons pour esquiver les tracasseries perpétrées par les policiers de la route (roulages) postés autour des carrefours importants des principales villes congolaises. S’ils ont officiellement pour vocation de réguler le trafic, ces agents en uniforme bleu et jaune se sont transformés en guichets où sont perçues des sommes d’argent inconnues du trésor public. Cette pratique permet aux agents d’arrondir les fins des mois et en échange, ils ferment les yeux sur certaines infractions. Cette pratique qui s’appelle corruption ailleurs a trouvé d’autres noms au Congo : Madesou ya bana, bana ba sumba… Traduction : Les haricots des enfants, de quoi envoyer les enfants à l’école
    Plutôt que de lutter contre ce système, les autorités publiques ont lancé un nouveau moyen d’esquiver les tracasseries. Officiels, dirigeants des grandes entreprises et membres de familles influentes se sont fait établir des vignettes estampillés « laissez-passer »qu’ils placent sur les parebrises de leurs véhicules pour échapper aux ennuis que causent les « agents de l’ordre » sur la route et pour se soustraire de la réglementation routière.
    Ce qui est drôle c’est que ces vignettes ne sont que des vulgaires bouts de papier imprimés que tout le monde peut se procurer assez facilement. Il y en a de toutes les couleurs et à chacun sa recette pour faire le plus officiel possible. Drapeau congolais ou sceaux de différents services publics sont des éléments dissuasifs qui font la qualité d’un bon « laissez-passer ».
    Comme les policiers ne s’approchent généralement pas des véhicules qui arborent un « laissez-passer » de peur de tomber sur un homme influent, les conducteurs qui ont compris s’en font imprimer dans les cybercafés de la ville et arrivent ainsi à éloigner les prédateurs.


    Source :congoblog ba-leki

     


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  • et on se plaint des Baumettes!!!

     

    Kasaï-Oriental : des détenus enfermés dans des épaves de véhicules faute d’espace



    Des ONG de défense des droits de l’homme dénoncent les conditions de détention dans différents cachots de Mbuji-Mayi, dans le Kasaï-Oriental. Selon le groupe Lotus, une de ces ONG, les femmes et enfants détenus à l’inspection provinciale de la police sont enfermés dans des épaves de vieux véhicules, et des hommes dans des containers, sans aucune considération de leurs droits citoyens.
    Les lieux carcéraux de cette ville, en général, sont en piteux état. Et cela varie d’un bureau de police à l’autre.
    Pour Me Emery Mutanda, de l’ONGDH Groupe Lotus, ces conditions de détention sont une « torture morale ».
    «Chose grave, il y a des véhicules saisis par la police et d’autres, en panne, qui se sont transformés en cachot de détention des femmes. Trois à quatre femmes entassées dans un espace pour une personne», a-t-il déploré.
    En plus d’être gardés dans de mauvaises conditions, les détenus sont obligés de monnayer le droit de visite et de payer aux policiers du café et des allumettes, au risque de subir des violences physiques, ajoute Me Mutanda.
    L’activiste des droits de l’homme affirme que ces cachots et plusieurs autres devraient être fermés.
    De son côté, loin de démentir cet état des choses, la police affirme que ce n’est pas à elle de construire des lieux de détention, mais plutôt à l’administration judiciaire.


    Source : radiookapi.net

     


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  • Walikale

     

    Walikale

     

     

     

    Nord-Kivu : des avions et des mines, mais pas de routes, ni d'argent ! 

     

    Aujourd'hui, pour arriver dans le territoire de Walikale au Nord-Kivu : embarquez dans un petit avion qui se pose sur une route près d'un village et croisez les doigts pour ne pas vous faire prendre en otage par un groupe armé… Mais maintenant qu'exploiter les abondantes mines de la région est interdit et qu'un aérodrome est en construction, la situation peut changer.

     

    Mi-septembre, il est 16 h à Kilambo, une localité située à 23 km de Walikale, au Nord-Kivu, à l'est de la RD Congo. Des militaires forment un barrage pour bloquer la circulation des véhicules. Soudain, on entend le ronflement des réacteurs d'un avion qui, après une dernière manœuvre, se pose sur la route qui traverse le village. Des passagers s'extirpent de l'avion, en même temps que d'autres tentent d'embarquer, le tout dans une bousculade indescriptible.

    Dans cette localité, pas de trace d'aérodrome. "Pas de tour de contrôle, aucune signalisation, ni pour l'atterrissage ni pour le décollage des avions. Les pilotes utilisent une fréquence radio pour se guider, car il n'y a aucun moyen de communication au sol", témoigne Jean-Paul Mukuba, lui-même pilote. Et pas de sécurité non plus, avec la recrudescence des prises d'otages avec demande de rançon. La dernière en date a eu lieu le 1er septembre dernier, avec l'enlèvement de deux membres d'équipage d'un petit aéronef, ainsi que trois employés d'une Ong américaine et des civils présents au moment du débarquement. Cette opération qui a fait un mort, suite à la riposte des Forces armées de la RD Congo (FARDC) pour libérer les otages, serait, selon divers témoignages, l'œuvre de miliciens du groupe Cheka. Ce groupe revendique principalement une répartition plus équitable des ressources minières. "Nous exigeons également l'arrêt des atterrissages sur la route de Kilambo, la construction de centres de santé, des écoles, comme dans les autres territoires du Nord-Kivu. De même, nous pensons qu'il faut démilitariser la zone minière et mettre en place un service de police", déclarait il y a peu un membre du groupe sur les ondes d'une radio locale.

     

    Enclavement et insécurité

     

    Situé en pleine forêt équatoriale, à la limite entre la Province Orientale et celle du sud-Kivu, Walikale est un territoire très enclavé. La route qui mène à Goma, longue de plus de 200 km, est impraticable, vu son état de délabrement et l'avion reste l'unique moyen pour accéder à ce territoire riche en minerais. L'exploitation minière reste d'ailleurs l'unique activité qui relie ce territoire au reste du monde. Paradoxe révoltant, malgré la richesse de son sous-sol (or, coltan, diamant, cassitérite, bauxite, etc.), celui-ci vit dans une pauvreté extrême, source de frustration pour la population locale. Ceci explique en partie l'insécurité grandissante dans la région.

    Pour mettre fin à l'exploitation illégale des minerais par des groupes mafieux, le gouvernement, par la voix du Chef de l'État, a décidé le 10 septembre dernier, de suspendre l'exploitation minière dans cette partie du pays. Une mesure de nature à apaiser les tensions et les inquiétudes au sein de la population. "C'est l'occasion pour le gouvernement de reprendre le contrôle de la situation et de rétablir la sécurité. Les militaires vont s'occuper davantage de la sécurité des populations plutôt que de chercher à s'enrichir avec les minerais", affirme un habitant de Walikale qui a requis l'anonymat. Pour de nombreuses personnes interrogées, la responsabilité des officiers militaires dans l'exploitation mafieuse des ressources est évidente, car ils couvrent les atterrissages forcés sur les routes, les terrains de football ou les cours d'écoles. "Les autorités elles-mêmes utilisent les routes comme pistes d'atterrissage et ne peuvent donc pas interdire aux avions privés d'en faire autant. Il y a une connivence entre les officiels et les exploitants qui exportent les ressources minières de la province", fulmine un pilote de Walikale.

     

    Walikale

     

    Pour assurer le désenclavement du territoire et protéger la route, la population, avec le soutien de l'administrateur du territoire, se mobilise pour la construction d'un aérodrome à Walikale centre. "Les travaux ont démarré malgré le manque de financement. Ce qui a été fait dans le quartier de Kigoma. Grâce à une taxe de 23 $ par rotation, prélevée par le service de l'aéronautique civile, nous avons réalisé un tronçon de 318 m sur les 1500 m prévus pour la piste d'atterrissage. Nous avons dégagé et bien damé le sol et si nous obtenons les financements nécessaires, nous allons attaquer la fondation", témoigne Pierre Bulambo, ingénieur responsable des travaux. L'argent collecté pour mener l'ouvrage à terme est déposé sur un compte bloqué, sous le contrôle du député Kalinda, afin de prévenir tout risque de détournement des fonds.

    Source : mediacongo.net


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  • barrage d'inga

     

    Les installations hydroélectriques d’INGA, le plus gros producteur d’énergie électrique en RDC, ont été mises en service au début des années 80 à proximité de la ville de Matadi , dans le cadre d'une politique de développement et de prestige du pays par le régime de Mobutu Sese Seko. Des années de pauvre maintenance ont eu pour résultat que le site ne délivre aujourd’hui que 20 % de sa capacité, la plupart des turbines étant à l'arrêt, faute de pièces de rechange. 

    L’exploitation est faite par laSociété nationale d'électricité(SNEL). 

     

    barrage d'inga

     


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  • tintin au congo

     

    La justice belge refuse d’interdire la commercialisation de Tintin

     

     

     

     

    Le Conseil représentatif des associations noires (Cran) déplore aujourd’hui la décision de la justice belge qui a refusé d’interdire la commercialisation de la bande dessinée Tintin au Congo, estimant non fondée l’action intentée par un Congolais qui jugeait l’oeuvre d’Hergé raciste.

    Dans un communiqué, le Cran affirme que « Tintin au Congo est l’un des albums les plus vendus de la série, véhicule comme chacun sait les clichés les plus racistes de l’époque coloniale » et que des « dizaines de milliers d’enfants sont intoxiqués par les représentations odieuses de ces albums ».

    Le Cran rappelle qu’il demande depuis plusieurs années « non pas l’interdiction de l’ouvrage, mais l’introduction d’une préface qui en précise le contexte, et déconstruise les représentations à l’œuvre, comme c’est le cas dans l’édition anglaise ». Bienvenu Mbutu Mondondo, un ressortissant de la République démocratique du Congo, réclamait depuis quatre ans l’interdiction de la vente de l’album, ou à défaut l’imposition d’un bandeau d’avertissement ou d’une préface expliquant le contexte de l’époque.

    La justice belge a refusé hier d’interdire la commercialisation de Tintin au Congo, estimant non fondée l’action intentée par ce ressortissant congolais qui jugeait l’œuvre d’Hergé raciste, selon l’avocat du plaignant. « La demande du ressortissant congolais a été jugée non fondée, le tribunal de première instance de Bruxelles ayant estimé que la loi belge contre le racisme ne peut s’appliquer que s’il y a une intention discriminatoire », avait déclaré Me Ahmed L’Hedim, l’avocat de Bienvenu Mbutu Mondondo.

    Selon le tribunal, « vu le contexte de l’époque, Hergé ne pouvait pas être animé d’une telle volonté », avait ajouté Ahmed L’Hedim.

    Publié Par tamtamcongo


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