• sécurité ou manque à gagner pour le gouvernement????

     

    SÉCURITÉ?????

     

     

    Kolwezi

    Une ONG dénonce l’exploitation artisanale des mines dans des quartiers à risques

     

    L’ONG Programme humanitaire pour le développement (PHD), œuvrant à Kolwezi dans le Lualaba, dénonce l’exploitation artisanale des mines dans les quartiers Tshipuki et Kasulo, déclarés zones rouges depuis 2017. La poursuite des activités dans ces lieux est une source d’insécurité et constitue des risques d’éboulements, a indiqué jeudi 22 février le président de cette association, Michael Mukadil Nzam-A-Umen.
     
    «C’est depuis 2017 que son excellence le gouverneur de la province du Lualaba avait signé l’arrêté déclarant les carrières Tshipuki et Kasulo comme zones rouges. Mais les gens continuent à creuser les minerais dans les parcelles déclarées zones rouges et comme ils creusent les minerais dans les parcelles les gens y tombent, les gens meurent par éboulement dans les carrières creusées dans les parcelles privées», a relaté Michael Mukadil Nzam-A-Umen.
     
    Il a invité les autorités de la province à interdire l’exploitation des minerais dans les parcelles déclarées zones rouges «pour la protection de la population et leurs biens et que cette cité soit protégée».
     
    Le gouverneur de la province de Lualaba, Richard Muyej, reconnait cette situation qu’il attribue aux creuseurs clandestins qui agissent à l’insu du gouvernement.
     
    Pour lui, des dispositions sont déjà prises pour évacuer tous ces clandestins afin de sécuriser ces deux quartiers.

     

    Source : radiookapi.net 

     


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    NAISSANCE

     

     

    Parc National des Virunga : 7 nouvelles naissances de gorilles de montagne enregistrées en 6 semaines

    Sept bébés gorilles sont nés dans le parc national des Virunga (Nord-Kivu) en six semaines depuis le mois de janvier, indique un communiqué de ce parc.

    « La première des 7 naissances a eu lieu le 7 janvier, lorsque Sebutimbiri de la famille Mapuwa mit au monde un petit gorille mâle. Quelques temps plus tard, quatre autres bébés gorilles sont nés chaque fois à 5 jours d’intervalle. Le 4 février, Mivumbi donna aussi naissance à un petit gorille de montagne mâle, suivie le 12 février par Rwubaka, également de la famille Bageni, qui mit à son tour au monde un ‘garçon », indique le communiqué.

    Les dix dernières années, la population des gorilles de montagne au monde est passée de 720 à environ 1000 individus, dont la moitié vit dans leur habitat naturel dans le massif des Virunga que se partagent la RDC, le Rwanda et l’Ouganda.

    Pour les responsables du Parc des Virunga, ce nombre est atteint en grande partie grâce au dévouement et au sacrifice des rangers des Virunga qui ratissent le secteur des gorilles à la recherche de pièges et restent tout près des familles de gorilles pour les protéger. Les docteurs de gorilles jouent aussi un rôle essentiel pour préserver leur santé et leur prospérité, indique le parc.

    Les gorilles de montagne sont la plus importante source des recettes touristiques de l’ordre de plus de 300 millions de dollars l’an pour le Massif des Virunga.

     

    Source : radiookapi.net

     

     


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  • PILLAGE DES RICHESSES PAR L'ETAT

     

    À Kinshasa, le pillage des richesses par l’État continue

     

    Dans un rapport, l’ONG Global Witness affirme qu’au moins 750 millions de dollars de taxes ont été détournés du Trésor public.

    CONGO Le constat a été fait des centaines de fois. Le Congo possède un sous-sol scandaleusement riche, mais le pays est scandaleusement pauvre. Dans «Le distributeur de billets du régime», un rapport publié récemment, Global Witness explique comme un rien ce paradoxe de la République démocratique du Congo (RDC). L’ONG a étudié de près les revenus miniers du pays et affirme qu’entre 2013 et 2015 au moins 750 millions de dollars de taxes n’ont jamais atteint les caisses de l’État. «Personne ne sait à quoi sert cet argent », peut-on y lire.

    En décortiquant les données de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), Global Witness a identifié comme origine de cette évaporation - représentant 30 % à 40 % des revenus miniers - de multiples petits organismes de collectes de taxes «au fonctionnement obscur» et surtout la Gécamines.

    L’entreprise publique, fondée en 1960 à l’heure de l’indépendance, est depuis toujours la vache à lait du régime. Mobutu l’a tant pillée qu’au milieu des années 1990 la Gécamines s’était purement et simplement effondrée. Elle fut certes remontée dans les années 2000, toujours sous le contrôle total de l’État, mais elle ne sert depuis que de structure pour recevoir les dividendes versés par des sociétés privées européennes ou chinoises. Reste qu’une « infime partie » des 100 millions de dollars ainsi touchés est versée au Trésor public.

     

     L’entreprise ne se rattrape pas via l’impôt. Elle n’a versé que 20 millions de dollars en 2015, ne contribuant « qu’à 0,3 % au budget de l’État». Malgré cela, la Gécamines va très mal, peinant même à payer ses employés qui accumulent les arriérés de salaires. Selon l’ONG, les difficultés sont liées à «son dirigeant corrompu (…) qui s’accroche au pouvoir». Une mise en cause très claire du directeur, Albert Yuma, un proche du président Kabila nommé en 2010 et considéré comme l’un des financiers du régime. «Un cadre de la Gécamines a déclaré que sous Yuma les richesses de la Gécamines ont été captées par un petit groupe d’oligarques », souligne encore le rapport.

     

    Casse permanent

     

    Lundi, le ministre des Mines, Martin Kabwe Lulu, a réfuté les accusations : « L’interprétation est apparemment très orientée (…). Il y a plusieurs données qui ont une connotation politique. »

    Son démenti ne portera sans doute que peu. Les caisses congolaises sont toujours vides, alors que pour la première fois le seuil du million de tonnes de cuivre extrait a été atteint en 2015 et que les prix du cobalt, indispensable à l’industrie informatique et aux batteries, s’envolent. Or, la RDC, premier producteur mondial de cuivre, dispose de 60 % des réserves de cobalt de la planète. Le marché minier au Congo pesait 10 milliards de dollars en 2016.

    Car les déprédations ne s’arrêtent pas là. Le détournement des taxes n’est que la queue de comète. En 2013, dans une précédente étude, l’ONG avait démontré que la RDC perdait bien plus en amont. Plus de 1,3 milliard de dollars ont, par exemple, disparu lors de la signature de cinq contrats miniers entre 2010 et 2012. L’argent volé a été caché au travers d’une myriade de sociétés offshore dans des paradis fiscaux. Au coeur de ce système, l’ONG avait pointé du doigt le rôle de Dan Gertler, un milliardaire israélien très proche de Joseph Kabila. Le président et les siens ont largement profité de ce casse permanent. D’après une enquête fouillée de Bloomberg, la famille possède une fortune de plusieurs centaines de millions de dollars et pas moins de 120 permis miniers. Cette corruption effrénée et la chute sans fin du niveau de vie des Congolais ne font qu’attiser la crise politique et le risque de violences, nés du maintien au pouvoir de Joseph Kabila, dont le mandat s’est pourtant terminé en décembre.

     

    source : Le Figaro(26 Jul 2017) 

     

     


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  • c'est Noël!!!

    Noël à Nkamba

       "Peloton à l’honneur! À gauche, gauche!" Les cantiques de louange qui ont résonné pendant plusieurs heures dans l’immense temple de Nkamba ont fait place à une musique plus militaire et la foule des fidèles vient présenter les honneurs au Saint-Esprit lui-même.

    En ce jeudi 25 mai, les kimbanguistes fêtent Noël. Dans leur uniforme blanc et vert, les membres du Mouvement social et de surveillance kimbanguiste (MSSK) défilent devant leur Dieu réincarné en un sexagénaire congolais replet, Simon Kimbangu Kiangani, vêtu pour l’occasion d’un costume africain uni bleu sombre.

    Nul n’est trop jeune pour défiler. Succédant à ses aînés, un gamin haut comme trois pommes, jambes à l’équerre et le regard altier, effectue un salut impeccable, suivi par quatre garçonnets moins assurés.

    Après le MSSK, ce sont tous les "mouvements" des fidèles (anciens, femmes, enseignants, secouristes, scouts…) qui vont défiler sur l’esplanade du temple pavoisée de vert et blanc, et baignée par un soleil généreux au son entêtant d’une fanfare de cuivres, puis de flûtes.

    Au total, ils sont environ 4.000 à s’être réunis en République démocratique du Congo, sur la colline sainte de Nkamba, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Kinshasa.

    Berceau du kimbanguisme, Nkamba est le lieu de naissance de Simon Kimbangu, fondateur de cette religion née au XXe siècle dans ce qui était alors le Congo belge et qui, selon un de ses dirigeants, apporte au monde le véritable message de la révélation divine "voilé" en partie par Jésus-Christ, en qui les Kimbanguistes reconnaissent le sauveur de l’humanité.

    - Chaussures interdites -

    Pendant que l’on défile, une trentaine de "papas" (anciens) apporte en offrande une vache bringuebalée sur un brancard de fortune. Mais l’animal est trop lourd pour leurs bras fatigués. Il finit par être abandonné au sol les pieds entravés, muet, tandis que la joyeuse procession continue.

    Deux bassines en ferraille posées sur des tabourets en bois recueillent les dons des fidèles. La plupart lâchent des billets (l’équivalent d’un dollar ou moins, ce qui est déjà une somme pour bien des Congolais), mais plusieurs déposent des blocs de chikwangue (pâte de manioc fermentée). On donne selon ses moyens: une famille arrive avec des paquets de spaghettis.

    Un homme apparemment déséquilibré sort des rangs, le bras levé en direction de la tribune ombragée du Saint-Esprit. Rapidement maîtrisé, il disparaît escorté par des "surveillants" blanc et vert sans que les instruments s’interrompent. Ruffin Asumbe, président général du MSSK n’est guère impressionné. Les incidents de ce genre, "c’est fréquent", dit-il à l’AFP: on "isole" un temps les trouble-fêtes et on les relâche.

    Les kimbanguistes adorent aujourd’hui en leur fondateur l’Esprit-Saint, et en ses trois fils l'incarnation ou la réincarnation des trois personnes de la Trinité chrétienne.

    Petit-fils du prophète de Nkamba, leur "chef spirituel et représentant légal" actuel, "Papa" Simon Kimbangu Kiangani, est lui-même la deuxième réincarnation du Saint-Esprit, et la Ville sainte de Nkamba, la "Nouvelle Jérusalem", ou l’on déambule pieds nus ou en chaussettes, le port de chaussures y étant proscrit, sauf pour les soldats congolais commis à la garde du Dieu vivant et de sa famille.

    - Date véritable -

    C’est en l’an 2000 que les kimbanguistes ont cessé de célébrer Noël le 25 décembre.

    Cette année-là, Salomon Dialungana Kiangani, Christ réincarné, né officiellement le 25 mai 1916, a "révélé" la "véritable date de la naissance de Jésus Fils de Dieu".

    Ce "don de la date" a été rappelé à plusieurs reprises aux fidèles pendant la cérémonie religieuse de près de six heures ayant précédé les défilés, en l’absence –physique– du Saint-Esprit, parti s'enregistrer le matin dans un bureau de vote des environs en vue d’élections encore incertaines.

    Venu de Belgique, Freddy-Mafu Kayita, trentenaire, n’est arrivé que depuis quelques heures à Nkamba, mais il est déjà conquis. Né et élevé en Allemagne dans une famille catholique avant d'entamer un chemin de conversion il y a une dizaine d’années, il est "satisfait" d’avoir trouvé ici "la confirmation" du résultat de ses "recherches", notamment sur les souffrances de la "race noire".

    "Adam et Ève étaient Noirs", dit-il, et les Africains subissent les effets de leur déchéance et de la colère divine provoquée par leur "péché envers Dieu", mais l’Église kimbanguiste "veut sortir la race noire de cette malédiction, pour lui rendre sa souveraineté perdue".

    Source :AFP

     

     


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  • Ces rebelles mystiques qui défient Kinshasa

     

    Ces rebelles mystiques qui défient Kinshasa

     

     

    C’est l’une de ces petites guerres sales dont la République démocratique du Congo (RDC) semble être une éternelle matrice. Un conflit vicieux, sans bons ni méchants, qui ravage depuis près d’un an les Kasaï, des provinces du centre du pays jusque-là calmes. Il n’épargne personne. Lundi, les corps de deux experts de l’ONU ont été découverts dans des tombes improvisées. L’Américain Michael Sharp, 34 ans, et la Suédoise Zaida Catalan, 37 ans, avaient été enlevés le 12 mars en même temps que leurs quatre accompagnateurs congolais alors qu’ils tentaient de dénouer les fils de cette guérilla mal connue. La jeune femme a été décapitée. Les dépouilles des assistants congolais n’ont pas été retrouvées.

    Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a exigé des autorités congolaises«qu’elles conduisent une enquête complète ». « Cela risque d’être compliqué, car les suspects sont nombreux, dans les deux camps », souligne un membre de l’ONU. L’ampleur des violences est apparue ces derniers mois. L’existence de fosses communes, d’abord niée par le gouvernement de Kinshasa, a été reconnue début mars. On compterait au moins 14 charniers, mais des spécialistes évoquent des « dizaines » de sites, des allégations sur lesquelles travaillaient précisément les deux experts assassinés. En parallèle, des vidéos faisaient surface sur Internet, montrant des soldats des Forces armées congolaises (FARDC) tirant à bout portant sur ces civils en fuite, dont des femmes, les traitant « d’animaux » et s’encourageant à les abattre. D’abord taxés de « faux » par les autorités, ces films ont été analysés et sept soldats congolais ont finalement été arrêtés. Les bandes, comme les charniers, proviennent de Dibaya, coeur de la révolte de Kamwina Nsapu.

    Ce chef coutumier, mystique et charismatique, âgé d’une cinquantaine d’années, a défié Kinshasa après une tentative du pouvoir de contrôler les institutions tribales. Kamwina Nsapu, de son vrai nom Jean-Pierre Mpandi, se cabre, refuse de reconnaître les autorités locales et nationales. Il enflamme ses partisans dans des discours virulents. La querelle s’envenime malgré les tentatives de médiation. Elle plonge dans le sang après avril 2016 et une perquisition dans la maison du Kamwina Nsapu. Des affrontements armés éclatent. Kamwina Nsapu est tué en août. Sans rien calmer, au contraire.

     

    « Les miliciens sont dans leur majorité des mineurs »

     

    Les miliciens, le plus souvent équipés d’armes blanches, parfois de fusils artisanaux ou de kalachnikovs, s’en prennent plus encore aux symboles de l’État, aux militaires et aux policiers. La répression est féroce. Selon l’ONU, on compterait 400 morts, mais ce chiffre est certainement très sous-estimé.

    Dans les forêts denses de la région, la guerre se propage à l’abri des regards. L’ONU accuse les rebelles de commettre « des atrocités » contre les agents de l’État ou des civils et de se livrer au recrutement forcé massif d’enfants dans ses rangs. « Les miliciens sont dans leur majorité des mineurs enrôlés localement à travers des pratiques mystico-religieuses », affirme l’organisation. Lundi, le chef d’état-major a rapporté que les rebelles ont massacré 39 gendarmes après une embuscade. Le pouvoir central, accusé d’user de la force « de manière disproportionnée », est tout aussi critiqué. « C’est une révolte classique, une jacquerie. Un mouvement rural, qui a pour point de départ des problèmes locaux mais qui entre vite en collision avec la scène nationale », détaille Thierry Vircoulon, chercheur à l’Ifri.

     

    Les insurgés exigent aujourd’hui le départ du président Joseph Kabila, dont le mandat s’est officiellement terminé le 19 décembre. Cette revendication trouve d’autant plus d’échos que les Kasaï sont un fief de l’opposant de toujours de Kabila, Étienne Tshisekedi, mort en février. Ce décès inattendu a aggravé la crise politique, au point que l’Église catholique, qui tentait une médiation pour trouver une possibilité d’organiser une élection, a claqué la porte mardi. Des diplomates soupçonnent le président d’instrumentaliser voire d’attiser les révoltes, notamment celle de Kamwina Nsapu, pour rendre tout vote impossible. « Difficile dans ce cas de faire la part des choses entre l’inefficacité historique des FARDC et le cynisme de Kabila », explique Thierry Vircoulon.

     

     

    Source :lefigaro.fr 30mars 2017


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