• art teke

     

    ART TEKE

    Les statues Teke sont employées dans un but religieux mais surtout magique. Les Teke ont deux sortes de statues : les nkida qui ne possèdent pas de charge magique et les butti qui en ont une.

    Les statues Téké sont de petite taille, entre 15 et 80 cm. Des tatouages sous formes de lignes parallèles le long des joues sont généralement représentés. Les formes sont ramassées. Le style des statues est plutôt « cubiste » avec des formes angulaires, une coiffure en heaume. La barbe trapézoïdale est un insigne d’autorité et de prestige chez les Téké. La bouche a une importance rituelle importante, elle est entrouverte mais on ne voit pas les dents. Les bras sont généralement collés au corps, pliés à angle droit, les mains posées de chaque côté du ventre, possédant éventuellement une charge magique appelée bilongo. Les jambes sont généralement fléchies, mais il existe des statues assisses ou accroupies. Les statues Téké sont rarement féminines.

    La statue appelée nkida représente un disparu important (un chasseur célèbre, un père ou une mère d’une famille nombreuse, un grand chef, un guérisseur connu, un bon pêcheur, un grand guerrier…). Cette statue est juste représentative et ne contient pas de charge magique.

    Les Téké du nord-ouest, notamment les Tsaye, utilisait de petits masques en forme de disque. Ces masques ronds, plats, divisés horizontalement par une bande sont décorés de motifs géométriques abstraits, de couleur blanche, noire, bleue, rouge, brune. Des trous étaient percés sur leur pourtour qui servaient à accrocher un habit constitué de raphia, plumes et fibres, qui cachait le danseur. Deux fentes permettaient au danseur de voir sans être vu. Au dos du masque, un bourrelet sur trois côté entourait la tête du danseur.

    Organisation sociale des Téké

    Les Téké habitent sur les rives du Congo, dans la région du Stanley-Pool.

    L’état n’est pas centralisé, l’autorité du roi est surtout religieuse. Le roi des Téké est sacré. Il joue un rôle d’intermédiaire entre les esprits et les vivants. Il est garant de la fertilité et de l’ordre cosmique. Il était aidé par trois personnages qui lui faisait passer des rites d’intronisation pendant 2 ans. Le devin (nganga) faisait connaître la durée du règne du roi Téké par des procédés magiques. Des griots rappelaient l’histoire passée, dont le courage et la justice des rois. Son devoir majeur était de conserver le royaume prospère en réalisant des rites précis.

    Chaque famille était sous les ordres du chef de famille qui avait droit de vie et de mort sur l’ensemble des morts. Plus la cellule familiale était importante, plus le prestige du chef de famille grandissait. Ainsi ces derniers cumulaient le nombre d’esclaves pour faire croitre leur prestige.

    Le village élisait un chef et ce chef obéissait au chef de clan qui commandait plusieurs villages. Le chef de clan avait en sa possession le fétiche nommé « Père de la terre » qui était une grande statue de bois, dont les reins étaient ceints d’un morceau de tissu et qui avait un morceau de métal planté dans le nombril et les yeux réalisés avec deux éclats de nacre. Ce fétiche garantissait le bienêtre et la fertilité des habitants des villages. Ce fétiche présidait les fêtes et les rites. Il était le gardien de l’ordre et pouvait exclure quiconque s’était mal conduit.

    Au niveau religieux, le chef de village qui était choisi comme chef religieux était le plus important. Il avait en sa possession la corbeille contenant les os des ancêtres et les statues magiques.

    Les Teke choisissaient souvent le forgeron comme chef de village, qui était un personnage important et dont la charge était héréditaire. Le devin (nganga), qui était à la fois guérisseur et sorcier était puissant. Il se faisait payer pour donner leur pouvoir aux statues protectrices personnelles et pour jouer le rôle de devin en cas de mort ou de maladie. Ses instruments étaient un miroir, plusieurs statuettes, un balai en plumes, une sonnette fabriquée avec un fruit sec creux.

    A l’intérieur de la société masculine mungala, les chefs de clans et les devins (nganga) assuraient l’éducation des futurs initiés.

    Pour créer un nouveau village, le devin vient avec une statuette magique et une clochette. Il cherche à obtenir l’accord des esprits des ancêtres sur l’emplacement. Après que le nganga l’ai trouvé, les hommes creusent un trou, y versent du vin de palme et le bouche avec de l’argile blanche. L’objectif est de remercier les ancêtres et d’obtenir leur protection.

    Croyances religieuses des Téké

    Les Téké croyaient en un être suprême, qui était le créateur de l’univers, appelé Nzami. Ils ne rendaient cependant qu’un culte aux ancêtres sous la responsabilité du devin (nganga). Les Téké rendaient un culte aux génies de la nature dont ils espéraient l’aide, ainsi pour partir à la chasse, emportait-ils chacun une petite statue qui devaient leur porter chance.

    Nganga signifie savant, magicien, juge, prêtre. On devient Nganga de façon héréditaire ou autrement à la suite d’un songe. Le nganga possède une statuette contenant l’âme d’un ancêtre qui s’appelle tamakuwi. Il a la possibilité de découvrir les sorciers.

    Chez les Téké, le culte des ancêtres est important. Les ancêtres habitent dans les bois sacrés, près des sources, dans des clairières, dans des grottes…Si les descendants n’honorent pas leurs ancêtres ces derniers viennent les tourmenter, que ce soit par des maladies ou des troubles psychiques. Pour éviter cela chaque famille rend un culte à ses ancêtres. Ce culte se matérialise par des statues anthropomorphes.

    Les statues des Téké

    Les statues Teke sont employées dans un but religieux mais surtout magique. Les Teke ont deux sortes de statues : les nkida qui ne possèdent pas de charge magique et les butti qui en ont une.

    Les statues Téké sont de petite taille, entre 15 et 80 cm. Des tatouages sous formes de lignes parallèles le long des joues sont généralement représentés. Les formes sont ramassées. Le style des statues est plutôt « cubiste » avec des formes angulaires, une coiffure en heaume. La barbe trapézoïdale est un insigne d’autorité et de prestige. La bouche a une importance rituelle importante, elle est entrouverte mais on ne voit pas les dents. Les bras sont généralement collés au corps, pliés à angle droit, les mains posées de chaque côté du ventre, possédant éventuellement une charge magique appelée bilongo. Les jambes sont généralement fléchies, mais il existe des statues assisses ou accroupies. Ces statues sont rarement féminines.

    La statue peut avoir été réalisée par le nganga ou la personne qui désire en posséder une, comme un chef de famille. Il peut arriver qu’il existe un sculpteur professionnel qui s’occupe de la fabrication et de la vente.

    La statue appelée nkida représente un disparu important (un chasseur célèbre, un père ou une mère d’une famille nombreuse, un grand chef, un guérisseur connu, un bon pêcheur, un grand guerrier…). Cette sculpture est juste représentative et ne contient pas de charge magique.

    Une statue butti n’est efficace que si elle est consacrée par un devin appelé nganga qui place dans la cavité ventrale toute une série d’ingrédients divers ; végétaux, animaux, minéraux pour une statue magique. S’il s’agit d’une statue d’ancêtre, la charge contient des cheveux, ongles, morceaux de peau du défunt. Cet ensemble s’appelle bilongo ou médicament. Les statues reliquaires d’ancêtres sont conservées dans les habitations et honorées. Elles possèdent généralement une belle patine brillante grâce à de nombreuses libations d’huile, de poudre rouge, de fruits et de graines broyés et crachés. Un collier métallique permet d’identifier le statut de l’ancêtre reproduit.

    Pour obtenir les services de la statue magique butti, le premier jour de la nouvelle lune et le jour de pleine lune des onctions de poudre rouge et d’huile lui sont faites. Ces rites ont lieu le matin et peuvent être réalisés avant une chasse, un voyage, une vente conséquente…

    Les statues janus sont celles des chefs.

    La forme du bilongo ou charge magique indique souvent la fonction de la statue.

    Avant le départ à la chasse de gros gibier, le devin implore les forces. Des petites statues de 6 à 12 cm de haut sont portées au bras par les chasseurs pour protéger l’expédition. Pareillement que pour les autres statues magiques, leur abdomen est couvert d’un cataplasme contenant des éléments d’animaux.

    Une statuette spéciale avec un empâtement cylindrique est utilisée par le nganga pour soulager les douleurs des femmes enceintes. Après la naissance, le placenta est enterré dans la maison dans laquelle sera élevé l’enfant. Une partie du placenta est aussi utilisée pour rentrer dans la composition de la charge magique de la statue qui aura pour rôle de protéger l’enfant jusqu’à sa puberté. Cette statue est placée au-dessus de l’endroit où le placenta a été enterré.

    Le devin (nganga) possède en plus de son matériel classique (clochette en bois ou en laiton, miroir, balai en plumes) un certain nombre de petites statues. L’une d’elle, appelée matompa, sert à éviter la maladie du sommeil. Pour la cérémonie de la lutte contre la maladie du sommeil, le devin sacrifie un certain nombre de poules et de cabris, selon la fortune du village. Le sang des animaux est mélangé à certaines substances magiques et est introduit dans le trou creusé dans l’abdomen de la statue. La statue est ensuite enveloppée dans un morceau de tissu qui est attaché avec une ficelle au cou et aux hanches. Une fois la statue terminée, elle est offerte au chef. La cérémonie se termine par une danse.

    Les masques Téké

    Les Téké du nord-ouest, notamment les Tsaye, utilisait de petits masques en forme de disque dans le cadre de leur société secrète appelée kidumu. Cette société politique et religieuse, intervenait dans tous les évènements majeurs de la vie sociale notamment : le mariage d’un notable, la mort d’un chef, la circoncision, une alliance, un jugement. Le porteur du masque dansait seul accompagné d’un orchestre à la fin de la cérémonie.

    Ces masques ronds, plats, divisés horizontalement par une bande sont décorés de motifs géométriques abstraits, de couleur blanche, noire, bleue, rouge, brune. Des trous étaient percés sur leur pourtour qui servaient à accrocher un habit constitué de raphia, plumes et fibres, qui cachait le danseur. Deux fentes permettaient au danseur de voir sans être vu. Au dos du masque, un bourrelet sur trois côté entourait la tête du danseur.

    Autres objets fabriqués par les Téké

    Les Téké ont aussi réalisé des haches et des colliers en métal, notamment en cuivre jaune.

     

    (source : Art Africain.fr)


    1 commentaire