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  • actualités congolaises

     

    En RDC, le harcèlement de l'opposition démocratique s'aggrave

     

    À sept mois des élections présidentielles, le gouvernement de Kabila accentue la pression sur ses opposants politiques en procédant à des arrestations arbitraires dans les rangs de son principal opposant, Moïse Katumbi.

    En République démocratique du Congo (RDC), le pays francophone le plus vaste et le plus peuplé d'Afrique, le harcèlement des opposants politiques au président Kabila vient de franchir un nouveau palier.

    La semaine a été marquée par les arrestations arbitraires de plusieurs personnalités d'opposition. Vendredi 22 avril, à Lubumbashi, chef-lieu de la riche province du Katanga, des policiers ont pénétré de nuit sans mandat chez le professeur Mulando, pour l'emmener dans les locaux de l'ANR (Agence nationale de Renseignement). Ce proche conseiller du leader de l'opposition, Moïse Katumbi, a été jugé sommairement pour «incitation à l'insurrection», puis jeté en prison.

    Ancien gouverneur du Katanga ayant réussi dans l'administration de la province, entrepreneur charismatique, président du club de football de Lubumbashi («le Tout-puissant Mazembe», champion d'Afrique en titre), Moïse Katumbi apparaît comme le principal candidat présidentiel d'alternance en RDC. Il a déjà obtenu le soutien du G-7, une alliance de sept formations de l'opposition.

    Kabila ne peut se représenter selon la Constitution

    Constitutionnellement, les élections présidentielles devraient se tenir le 27 novembre 2016. Mais le président Kabila n'a pas encore pris la moindre mesure pour commencer à les organiser. L'opposition soupçonne Joseph Kabila de chercher tous les prétextes pour les retarder le plus longtemps possible. En effet, selon la Constitution en vigueur, qu'il a lui-même promulguée, Kabila ne peut se représenter, après les deux mandats qu'il a effectués. Il ne peut pas non plus modifier la Constitution en sa faveur, car cette dernière précise que la durée et le nombre de mandats présidentiels autorisés ne sont pas modifiables.

    En réponse à l'arrestation de son conseiller, et pour réclamer l'instauration de l'État de droit dans le pays, Moïse Katumbi a appelé dimanche 24 avril à un large rassemblement pacifique à Lubumbashi. Pour contourner le blocage mis en place par les forces de police et les militaires de la Garde présidentielle, une marche a eu lieu entre la commune de Kamalondo, où se situe le stade du TP Mazembe, et la commune de la cité la plus populaire de Lubumbashi.

    Après une heure et demie de marche pacifique, la police a subitement chargé les manifestants à coups de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. De nouvelles arrestations ont eu lieu dans l'entourage de Moïse Katumbi.

    Une stratégie d'intimidation

    La stratégie gouvernementale ne semble pas pour le moment de s'attaquer physiquement directement à Katumbi (trop populaire en RDC, trop connu en Afrique, en Europe, et en Amérique du Nord) mais plutôt d'intimider son entourage, afin d'assécher ses soutiens politiques. Des manifestations ont été également réprimées à Kinshasa et à Bukavu.

    Mû par une profonde foi catholique, hostile à tout usage de la violence, militant d'un retour à l'État de droit en Afrique, Katumbi poursuit sa route sans se laisser intimider. Son message adressé à Kabila est simple: «Monsieur le Président, respectez la Constitution que vous avez-vous-même signée, et quittez le pouvoir à la fin de votre mandat!»

    Source :lefigaro.fr 


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  • papa wemba est décédé

     

    Papa Wemba, la rumba congolaise perd son dernier roi

     

    Admiré par Peter Gabriel et Stromae, le chanteur et «sapeur» est mort à 66 ans, après un malaise en plein concert à Abidjan.

    Des trois monarques de la rumba congolaise, une musique qui fait danser toute l’Afrique depuis plus d’un demi-siècle, il était le benjamin, et le dernier survivant après la mort de Franco Luambo, en 1989, puis celle de Tabu Ley Rochereau en 2013. Dimanche vers 5 heures du matin, alors qu’il venait de commencer son concert dans le cadre du Festival des musiques urbaines (Femua) à Abidjan, en Côte-d’Ivoire, Papa Wemba s’est effondré sur scène. Des images de télévision montrent ses choristes et ses musiciens se porter à son secours. Quelques heures plus tard, la nouvelle de sa mort submergeait les réseaux sociaux.

    En août 2013, dans une interview à Libération, Stromae expliquait ainsi son recours à une voix de tête: «Je suis très à l’aise dans cette voix-là. C’est l’influence de Papa Wemba qui ressort.» Ce timbre haut perché avait aussi séduit l’Anglais Peter Gabriel, qui produira trois disques de l’artiste sur son label Realworld. Dans l’espoir, finalement déçu, d’imposer planétairement la rumba et son trépidant dérivé, le soukouss. L’ancien chanteur de Genesis avait même programmé le chanteur congolais en première partie de sa tournée mondiale, en 1993.

    Né en 1949 dans le Kasaï, au cœur de l’ancien empire du Congo belge, Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba adopta d’abord le pseudonyme de Jules Preisley. En 1969, il fonde Zaiko Langa Langa, un ensemble qui marque le passage de la rumba, réappropriation des rythmes cubains par les musiciens africains, vers le soukouss, influencé par le funk et la soul. Le Zaïre, nom imposé à l’ancien Congo belge par le dictateur Mobutu Sese Seko, était alors le laboratoire d’une modernité ancrée dans l’héritage des ancêtres. Le groupe participe ainsi aux concerts organisés en septembre 1974 à Kinshasa en marge du championnat du monde de boxe opposant Mohammed Ali et George Foreman.

    L’histoire de la musique moderne zaïro-congolaise est une inextricable jungle d’ensembles qui se forment, se dissolvent et se reforment, de leaders qui se brouillent et se réconcilient. Papa Wemba, que ses légions de fans appelaient respectueusement «le Mzée» (le chef du village), sera à la tête de nombreux groupes, dont Viva La Musica, après un éphémère Isifi Lokole qui témoignait de l’humour particulier du musicien: Isifi signifiant «Institut du Savoir Idéologique pour la Formation des Idoles», une façon de railler les noms ronflants qu’affectionnait l’administration mobutiste. Dans le Matonge, le quartier des plaisirs et de la vie nocturne à Kinshasa, une section baptisée Molokaï était son fief, et celui de ses adeptes.

    L’empereur des sapeurs

    Au-delà de la musique et de sa voix prodigieuse, Papa Wemba restera dans l’histoire pour avoir lancé le mouvement des «sapeurs». Lors de ses voyages en Europe, il s’habillait auprès des plus grands couturiers, ce qu’imitèrent les autres stars de la rumba. Cette façon d’afficher son statut social et sa notoriété donna naissance à la Societé des ambianceurs et personnes élégantes (Sape). Les concerts, en Europe comme au Congo, devinrent ainsi des concours d’élégance masculine, avec une surenchère de marques prestigieuses. C’était un autre pied de nez à la rigueur de Mobutu, qui avait interdit aux fonctionnaires les vêtements trop occidentaux, et imposé l’abacost (pour «à bas le costume»), une déclinaison de la veste Mao.

    Le Mzée eut aussi maille à partir avec la justice en France. En 2003, il passa quatre mois en prison pour trafic de visas et aide à l’immigration clandestine. Ses nombreux déplacements entre la RDC et l’Europe lui auraient permis, contre rémunération, de faire bénéficier des clandestins de visas accordés à des musiciens. Lui affirma lors de son procès à Bobigny tout ignorer de cette filière.

    Ces dernières années, l’idole congolaise s’était imposée dans le monde du rap, de Maître Gims, dont le père avait été chanteur auprès de Papa Wemba, à Baloji ou Abd-El-Malik, qui l’avait invité sur le titre Ground Zero.

    Source : libération/ François-Xavier Gomez

     

     



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